SAADANI, BOUTEF ET MOI

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‎ « BOUKROUH A FAIT TOMBER LE PRESIDENT ZEROUAL ET LE GENERAL BETCHINE, MAIS ‎IL NE REUSSIRA PAS A FAIRE TOMBER BOUTEFLIKA. S’IL FAIT SORTIR DANS LA RUE 10.000 ‎PERSONNES, NOUS EN FERONS SORTIR DIX MILLIONS ! (Amar Saâdani, SG du parti FLN).‎

L’entêtement atavique qui nous caractérise par-delà nos différences régionales, ‎linguistiques, partisanes ou de classe nous porte souvent à la démesure et à la déraison.‎

Cette propension transparait dans notre langage lorsque par exemple nous ajoutons aux ‎choses la moitié de leur valeur pour qu’elles nous semblent enfin complètes ou conformes.

Pour affirmer la valeur de quelqu’un, on dit qu’il est « radjel ounass ! » (Un homme et demi).

Pour nous convaincre que Boutef déborde d’énergie, Ouyahia jure qu’« il a récupéré 150% ‎de ses capacités », soit autant que « Hulk» après avoir été irradié par des rayons gamma.

Et si le moindre doute s’était esquissé sur la face d’un des journalistes venus l’entendre ‎déblatérer, le fier Artaban l’aurait fusillé du regard avec un « An’âm ih ! ». Autrement dit, ‎‎« Bellâa ! ». Notez que là on n’est plus dans l’humour, mais dans la trahison compte tenu des ‎enjeux.

Naïveté que tout cela ? Ignorance ? Excès de zèle ? Ça se vaut.‎

Notre vue, notre ouïe, notre raison, ce qu’on capte des discussions entre médecins ou ce ‎qu’on ramène d’un coup d’œil panoramique sur le monde, tout nous jure que Boutef est ‎incomplet, qu’il ne peut sensément pas être à la tête d’un pays menacé d’écroulement ‎économique, et tout de suite après d’effondrement général, mais Ouyahia, Saâdani et ce qui ‎reste de maréchaux-ferrants dans nos douars sont prêts à faire tomber le ciel sur nos têtes ‎pour nous faire reconnaître que nous sommes malvoyants, malentendants, mal pensants, ‎qu’il est un « président et demi », et qu‘en conclusion « habba men habba wa kariha men ‎karih ! ».

Ils ont même réussi à convertir le président français non pas au Salafisme, au Donatisme ou ‎au Paganisme, mais à la plus anciennes de nos religions, le Khéchinisme. Il est désormais ‎prêt à croire sans voir ou toucher que la chèvre vole… ‎
Du fin fond des sondages où il se trouve, il doit même s’être mis à rêver du providentiel ‎égarement des Français qui leur ferait voir en lui l’ « alacrité » qu’il a aperçue chez Boutef, ‎et le réélire sur cette illusion d’optique le moment venu.

François Hollande est passible de poursuites judiciaires du chef d’abus de faiblesse, comme ‎Sarkozy a été mis en examen lorsqu’on l’a soupçonné d’avoir soutiré de l’argent à Mme ‎Liliane Betancourt, l’héritière de « L’Oréal ». Lui, on l’a vu faire, il a laissé des indices et ‎nous pouvons témoigner.

N’allez pas dire à l’Algérien en ces temps de diète obligatoire, de canicule accablante et ‎d’indignité nationale qu’il a échappé au printemps arabe grâce à l’alacrité de Boutef car il ‎est passé le temps où, aussi rapide que Lucky Luke, il aurait dégainé pour affirmer: « C’est ‎un Algérien et demi ! ».

Aujourd’hui, il le voit et se voit plutôt en « Algérien à demi » au sens propre et figuré sur ‎tous les plans. Ainsi se sent-il, en ce qui le concerne, mi-indépendant, mi-colonisé ; mi-‎citoyen, mi-sujet ; mi-moderne mi-archaïque ; mi-arabisant, mi-francisant ; mi-bon, mi-‎mauvais…

Vous pouvez remplacer « mi » par « ni » ou par « parfois » que ça ne lui relèverait pas le ‎moral. Même complet, il se sent diminué. Important, il craint d’être à tout moment ‎amoindri. Riche, il redoute de redevenir pauvre ; compétent, on lui préfère l’ignorant ; ‎honnête, le malhonnête… ‎

En passant du rang d’ « Algérien et demi » à celui d’ « Algérien à demi », nous avons perdu ‎les deux-tiers de notre valeur subjective et la moitié de notre valeur objective. Mais ce n’est ‎pas tout, le pire est devant nous. ‎

Aujourd’hui mi-indépendants et donc mi-algériens, demain, après la grande crise, nous ‎deviendrons complètement dépendants et donc zéro-Algériens. Et ce n’est pas le fait d’avoir ‎à la tête du pays non pas un demi-président mais un soupçon d’ombre de président, qui va ‎renverser la tendance.‎

Lors de la conférence de presse qu’il a donnée le 13 juin dernier, jour où il a rejeté l’offre ‎d’Ouyahia de relancer l’alliance présidentielle, le SG du FLN m’a pris à partie en termes ‎courtois mais en disant du faux et du vrai à la fois.

Curieusement, aucun média en dehors de la chaîne qui a retransmis en direct la conférence ‎de presse n’a repris la déclaration mise à l’entrée de cette contribution. Ayant ouvert les ‎hostilités en premier, parfois en des termes rudes, je reconnais qu’il a été « soft » avec moi ‎en comparaison avec ce qu’il a dit d’autres qui ne l’ont pas volé au passage et qui se sont ‎gardé de lui répondre en se réfugiant derrière la « bonne éducation »… ‎

Dans la déclaration de Saâdani, disais-je, il y a du faux et du vrai ; exactement trois faux et ‎un vrai. Les voici dans l’ordre : ‎

‎1) Le premier faux, Si Amar, c’est de considérer comme une donnée avérée et classée que ‎j’ai fait ou contribué à faire tomber le président Liamine Zéroual et son conseiller, le ‎général Betchine, au cours de l’été 1998. Cette rumeur, ce mythe, ce mensonge, cette ‎accusation traîne à ce jour sous la plume fielleuse de certains journalistes qui m’en veulent ‎je ne sais trop pourquoi ALORS QU’IL AURAIT ETE TELLEMENT SIMPLE, POUR ETRE FIXE, ‎D’ALLER INTERROGER LES INTERESSES QUI SONT TOUJOURS DE CE MONDE.

Je ne dis pas cela pour Saâdani car ce n’est pas lui qui a fabriqué cette rumeur, mais je ‎m’étonne de le voir l’accréditer au vu de la position qu’il occupe dans les institutions du ‎pays, étant pratiquement le porte-parole de Boutef et le numéro deux de l’État puisqu’il est ‎son adjoint au FLN, redevenu parti unique, pour sécuriser le 4e mandat et préparer le 5e. ‎Oui, je dis bien le cinquième mandat et au-delà, sauf intervention surnaturelle.

Sinon, quel besoin avait Boutef d’exiger de devenir président effectif du parti quand il l’a été ‎à titre honorifique pendant trois mandats ? Il a verrouillé l’armée, il cadenasse le FLN. Le ‎reste est sous contrôle. C’est ce qui explique le report sine die de la révision de la ‎Constitution depuis mai 2011, la bonne formule pour rester et non pour régler sa succession ‎n’ayant pas encore être mise au point.

DEVANT CET ETAT DE FAIT, DEVANT CE RAPT DE LA SOUVERAINETE POPULAIRE, ‎J’ENVISAGE DE PROPOSER AU PEUPLE ALGERIEN D’EXERCER DIRECTEMENT SON DROIT ‎CONSTITUANT EN CONFORMITE AVEC L’ARTICLE 7 DE LA CONSTITUTION (« LE POUVOIR ‎CONSTITUANT APPARTIENT AU PEUPLE ») ET SELON UNE MODALITE A LAQUELLE JE ‎REFLECHIS.‎

Personne, en effet, ne peut prétendre mieux connaître la vérité que les concernés. Si j’avais ‎joué un rôle dans leur départ, pourquoi ne l’ont-ils pas dit ou fait dire par des proches à eux ‎ou par les journaux de Mr Betchine à l’époque des faits ou après ? POURQUOI ‎M’EPARGNERAIENT-ILS A CE JOUR ALORS QUE JE LEUR AURAIS FAIT TANT DE MAL ? ‎

Tout ce que je peux admettre, c’est une coïncidence entre mes démêlés avec Mr Betchine ‎‎(qui m’a fait arrêter par la police, comme un criminel) et des divergences entre le président ‎Zéroual et ses frères d’armes au sujet des négociations avec l’AIS dont je n’avais et n’ai ‎aucune connaissance à ce jour à part ce qu’en a dit le maréchal Madani Mezrag à la ‎télévision.

Ayant mis le doigt entre l’arbre et l’écorce et étant dans les petits papiers de Gaïd Salah qui ‎devrait forcément savoir quelque chose là-dessus, Saâdani pourrait nous apporter le mot de ‎la fin. D’ailleurs ça l’arrangerait que ce soit à mon détriment.‎

Lorsque la « bataille » a commencé à se dessiner en mai 1998, j’ai invité et reçu séparément ‎en mon bureau au siège du PRA les directeurs généraux des principaux journaux : El-Watan ‎‎(Belhouchet), Le Soir d’Algérie (Souissi), Liberté (Fattani), Le Matin (Benchicou), El-Khabar et ‎d’autres journaux arabophones et francophones.

C’était pour leur expliquer mes motivations qui étaient liées à la fraude électorale de juin ‎‎1997 et à la création du RND, mais aussi pour répartir la publication de mes articles et ‎interviews sur leurs organes respectifs afin qu’aucun n’ait à en supporter seul les risques.

CES EMINENTS DIRECTEURS DE PRESSE ETAIENT-ILS MES COMPLICES PUISQUE SANS EUX ‎JE NE SERAIS PAS PARVENU A MES « FINS » ? COMMENT PEUT-ON ETRE INCONSEQUENT ‎A CE POINT?‎

‎ 2) Le deuxième faux, Si Amar, c’est de croire que le problème est entre Boutef et moi alors ‎qu’il est uniquement entre Boutef et lui-même. MON PROBLEME A MOI EST AVEC LE ‎PEUPLE, LA NATION, LE PAYS. Moi je sais et je l’ai écrit plusieurs fois que Boutef ne ‎quittera pas le pouvoir vivant. Si vous, vous le devinez puisque vous êtes un des pions de sa ‎stratégie de maintien « ad vitam aeternam », moi je vais essayer de le prouver ‎‎« scientifiquement ».

NOTRE TORT A TOUS DANS CE PAYS, SI AMAR, EXCEPTE LES DJOUHAS QUE VOUS ETES ‎LA-HAUT, EST D’ETRE DES NAÏFS, DES SENTIMENTAUX, DES NEOPHYTES EN PRESQUE ‎TOUT : RELIGION, POLITIQUE, ECONOMIE, PSYCHOLOGIE…

NOUS AVONS PEU D’EXPERIENCE DE L’ETAT, A PEINE UN DEMI-SIECLE, D’OU SA ‎FRAGILITE ET SA PERPETUELLE DEPENDANCE D’UN SEUL INDIVIDU. NOUS COMMENÇONS ‎A PEINE A ENTREVOIR LA DIFFERENCE ENTRE UN PEUPLE ET UNE SOCIETE, D’OU LE LONG ‎ET DOULOUREUX CHEMIN QUI NOUS ATTEND ALORS QUE NOUS PENSIONS ETRE DEJA ‎ARRIVES EN VENANT AU MONDE EN 1962. ‎

NOUS COLPORTONS DES CLICHES ET DES LIEUX COMMUNS POUR MASQUER NOTRE ‎INAPTITUDE A ANALYSER DES DONNEES VISIBLES COMME LE NEZ AU MILIEU DU VISAGE.‎

C’est ainsi par exemple que nous ramenons tout à la « politique », concept abstrait et ‎fumeux qu’on étend à n’importe quelle situation, fait ou attitude, alors que c’est juste parce ‎que nous en ignorons les tenants et aboutissants. Nous pensons que l’impasse dans laquelle ‎nous nous trouvons est « politique » et que son explication nous échappe, alors qu’elle n’est ‎que le résultat de l’entêtement pathologique d’un homme.

L’OCCIDENT POSSEDE DESCARTES, L’ORIENT DJOUHA. LE PREMIER FONCTIONNE A LA ‎RAISON, LE SECOND A LA RUSE. LUI AVANCE, NOUS NOUS ENLISONS DANS DES SABLES ‎MOUVANTS…

‎3) LE TROISIEME FAUX, SI AMAR, C’EST DE PENSER QUE VOUS POUVEZ FAIRE SORTIR ‎PLUS DE MONDE QUE MOI DANS LA RUE COMME VOUS VOUS EN ETES VANTE DANS ‎VOTRE CONFERENCE DE PRESSE. ‎

Je ne suis pas un tribun. Certes, j’aurais pu l’être mais je hais ce genre, je n’ai jamais cru aux ‎vertus de la rue dans les conditions de notre pays, je sais qu’il en sortira plus de mal que de ‎bien, mais depuis quelque temps je me pose la question :

QUEL MAL SERAIT PLUS GRAND QUE LA SITUATION QUE NOUS IMPOSE UN HOMME ‎MALADE AVEC VOTRE COMPLICITE ACTIVE, VOTRE SURDITE A LA RAISON, VOTRE ‎AVEUGLEMENT A LA VERITE, VOTRE INDIFFERENCE AU SENTIMENT DE DIGNITE ‎NATIONALE, VOTRE MEPRIS DE L’INTERET NATIONAL ?

VOUS ME CREDITEZ DE POUVOIR MOBILISER 10.000 COMPATRIOTES CAPABLES DE ‎SORTIR A MON APPEL SCANDER «DIGAGE ! » JUSQU’A CE QUE BOUTEF TOMBE ? MERCI, ‎C’EST FLATTEUR, C’EST MEME TROP D’HONNEUR.

EN CONTREPARTIE, JE NE VOUS CREDITERAI PAS DES DIX MILLIONS DONT VOUS VOUS ‎TARGUEZ, PAS MEME DES 10.000 DONT VOUS M’HONOREZ, MEME PAS DU MILLIEME DE ‎CE CHIFFRE MALGRE QUE MOI C’EST UNIQUEMENT MOI, TANDIS QUE VOUS C’EST VOUS ‎‎+ « EUX », L’ARMADA DE PARTIS ADMINISTRATIFS, DE RENTIERS ET DE VALETS DE ‎CHAMBRE. SI « EUX » NE VOUS AIDENT PAS, VOUS VOUS RETROUVERIEZ TOUT SEUL ‎DANS LA RUE, SI AMAR.

REDUIT A VOUS-MEME, NON SEULEMENT PERSONNE NE REPONDRA A UN APPEL OU ‎CONTRE-APPEL VENANT DE VOUS, MAIS CEUX QUE VOUS VERRIEZ S’APPROCHER DE ‎VOUS POURRAIENT ETRE MUNIS DE SACS ET DE CORDES POUR VOUS LYNCHER SUR LA ‎VOIE PUBLIQUE A LA MANIERE DE KADHAFI. ‎

VOILA LA VERITE, CHER SI AMAR, MEME SI VOUS FAITES SEMBLANT DE LA NIER. ALLEZ ‎MARCHER TOUT SEUL A BAB-EL-OUED, MEME EN TEMPS DE PAIX, ET VOUS VERREZ. MOI ‎QUAND JE MARCHE DANS LA RUE, EN N’IMPORTE QUEL ENDROIT DU PAYS OU A ‎L’ETRANGER, SEUL OU EN FAMILLE, IL Y A TOUJOURS DES COMPATRIOTES POUR VENIR ‎ME SALUER, M’EMBRASSER, PRENDRE DES PHOTOS AVEC MOI AVANT DE S’EN ALLER ‎SUR DES PAROLES AFFECTUEUSES. ET CELA DEPUIS UN QUART DE SIECLE SANS ‎DISCONTINUER. ‎

Vous et moi, Si Saâdani, sommes du même âge, je crois, mais nous sommes à l’antipode l’un ‎de l’autre ; nous sommes aussi deux possibilités entre lesquelles pouvait choisir l’Algérie.‎

ELLE A CHOISI, ET C’EST CELLE QUE VOUS INCARNEZ QUI A EU LES FAVEURS, JE NE DIS ‎PAS DU SORT MAIS DE BOUTEF, JE NE DIS PAS DU PEUPLE ALGERIEN CAR IL N’EXISTE PAS ‎ENCORE POLITIQUEMENT, MAIS DE L’ENCANAILLEMENT QUI LE GOUVERNE.

Aucun « homme d’État » parmi ceux qui l’ont accompagné dans son premier mandat n’a ‎tenu longtemps, et c’est la possibilité que vous et votre armada incarnez qui tient ‎aujourd’hui le pays.

C’EST UNE REALITE L’INVERSION DES VALEURS, PAS UNE FIGURE DE LANGAGE. BOUTEF ‎CHASSE LES PREMIERS ET PROMEUT LES DERNIERS CAR IL N’AIME PAS L’OMBRE, LES ‎ESPRITS LIBRES ET LES COMPETENCES, LEUR PREFERANT LA VEULERIE ET LES GARDES-‎CHIOURME.

En 1970, à vingt ans, je publiais mon premier article dans le journal national francophone ‎‎« El-Moudjahid » sur l’islam et le progressisme, dilemme qui clive à ce jour le peuple ‎algérien en mi-islamistes et mi-modernistes. ‎

Si les ignorants qui nous dirigeaient avaient prêté attention à ce que j’écrivais entre cette ‎date et 1990, on n’aurait peut-être pas eu Octobre 1988, la décennie noire et ses 200.000 ‎morts. Mais qui déplore ces morts ? Vous ? Boutef ? ‎

TOUS TANT QUE VOUS ETES LA-HAUT TRAVAILLEZ DELIBEREMENT OU PAR ‎‎« TAGHANNANTE » A LAISSER UNE AUTRE FOIS L’ALGERIE DANS LE RUISSEAU, AU BORD ‎DU CHEMIN, TENDANT LA MAIN A L’ETRANGER. VOUS N’EN AVEZ CURE, JE LE SAIS.‎

EN 1970, VOUS ETIEZ POMPISTE A CE QUE L’ON DIT. AUJOURD’HUI VOUS ETES A LA TETE ‎DE L’ETAT TANDIS QUE MOI JE SUIS TOUJOURS DANS MON COIN A ECRIRE DES ARTICLES ‎POUR LAISSER AUX NOUVELLES GENERATIONS QUELQUES IDEES SAINES. ‎
DANS N’IMPORTE QUEL PAYS DU MONDE, A N’IMPORTE QUELLE EPOQUE DE L’HISTOIRE ‎HUMAINE, CE SONT DES GENS COMME MOI OU BEAUCOUP PLUS JEUNES QUI SERAIENT ‎A VOTRE PLACE, A CELLE DE BOUTEF, DES SERVITEURS ET DES MARECHAUX-FERRANTS ‎QUI VEILLENT SUR LUI EN MEME TEMPS QUE SUR LEURS PETITS INTERETS.

Demandez-lui combien de discours j’ai rédigé pour lui au temps où j’étais dans son ‎gouvernement parce que je croyais en une NOUVELLE ALGERIE avec et après lui, et ‎demandez-vous combien vous en avez écrit, vous, qu’il a déclamés ici ou à l’étranger devant ‎des parterres admiratifs.‎

LE SEUL POINT DE VRAI DANS CE QUE VOUS AVEZ DIT, SI AMAR, C’EST ‎QU’EFFECTIVEMENT JE SOUHAITE ET APPELLE OUVERTEMENT AU RETRAIT D’ABDELAZIZ ‎BOUTEFLIKA DES FONCTIONS QU’IL N’EST PLUS EN ETAT D’ASSUMER DEPUIS DEJA TROP ‎LONGTEMPS, NOUS METTANT EN GRAVE DANGER.

JE LUI DEMANDE A LUI, A SA « NEVROSE D’ABANDON », A SON « ALACRITE », A SA ‎FAMILLE, AUX SAINTS DE ZAOUÏAS QU’IL VENERE, AUX CIVILS ET MILITAIRES EN SERVICE ‎OU A LA RETRAITE QUI ONT SON OREILLE ET, TANT QUE JE VOUS AI SOUS LA MAIN, A ‎VOUS-MEME, D’EMPLOYER LES PROCHAINS MOIS A ORGANISER SON DEPART.

IL N’AVAIT PAS LE DROIT MORAL DE SE PRESENTER EN MARS 2014 A UN QUATRIEME ‎MANDAT MAIS IL L’A FAIT, POUR LES RAISONS QUE JE VIENS DE METTRE EN LUMIERE – ‎POUR QU’AU MOINS NOUS NE MOURRIONS PAS IDIOTS – METTANT EN BALANCE LE ‎SORT DE QUARANTE MILLIONS DE PERSONNES SUR UN PLATEAU, ET SA PROPRE ‎PERSONNE ABIMEE SUR L’AUTRE.

‎(« Le Soir d’Algérie » du 02 juillet 2015)‎

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