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CA ARRIVERA SOUS TEBBOUNE…

by admin

En août 2017 j’ai publié une série d’articles pour défendre Tebboune qui venait d’être éjecté de ‎manière humiliante du poste de Premier ministre par le clan Bouteflika-Ouyahia-Hadddad qui, ‎derrière les barreaux où ils se trouvent depuis deux ans, n’ont pas encore trouvé de réponse à leur interrogation sur le sens métaphysique de ce qu’il leur est arrivé.

Ils ne l’auraient pas ‎imaginé même s’ils avaient vécu autant que Noé, soit 950 ans !‎

Lui-même ne s’était pas défendu alors que mes écrits de cette période m’avaient valu d’être ‎publiquement menacé de poursuites par le Premier ministre, son parti, le président de l’Assemblée ‎nationale et le Vice-ministre de la Défense nationale, le général Gaïd Salah, notamment via la revue ‎officielle de l’armée « El-Djeïch ».

Dans le feu de la bataille j’ai lancé un « APPEL AUX ALGÉRIENS ET ALGÉRIENNES POUR UNE ‎RÉVOLUTION CITOYENNE PACIFIQUE » avec l’objectif d’empêcher le 5e mandat et de réaliser ‎l’« Alternance Historique » qui ouvrirait de nouvelles perspectives à l’Algérie.

Cet Appel en quatre séquences, et mes échanges houleux avec un pouvoir qui avait atteint le stade ‎crapuleux, peuvent être consultés sur ma page Facebook et les médias qui les ont publiés ou ‎commentés.

Le plus curieux d’entre ces écrits est le dernier, paru en date du 16 août 2017 sous ce ‎titre : « TEBBOUNE : UNE AFFAIRE DONT ON NE SORTIRA PAS… ».

Le 22 février 2019 éclate une révolution populaire dans l’ensemble des villes du pays qui emporte ‎Bouteflika et amène à la présidence de la République en décembre un certain… Tebboune. ‎

Aujourd’hui j’ai découvert qu’en fait le sens de cet article dépassait la crise de l’été 2017 et ‎indiquait clairement qu’on n’en avait pas fini avec cet homme, sans savoir si c’était en bien ou en ‎mal.

En tout cas mon titre annonçait une suite compliquée, des développements d’importance ‎nationale à venir liés à Tebboune, avec une connotation légèrement négative.

Je crois qu’on y est. Le triplé de ratés majeurs déjà inscrits au passif de Tebboune (présidentielle, ‎référendum et élections législatives) justifient largement les messages que j’ai lancés ‎ponctuellement dans sa direction dans l’espoir qu’il redresse la barre de sa politique, de son destin ‎et celui de de l’Algérie afin que se referme le vortex conduisant à l’inconnu qui s’était ouvert avec lui.

Je sais qu’autour de lui on n’aime pas les montreurs de lune auxquels on s’empresse de couper le ‎doigt, et qu’ils voudraient bien me voir en prison.

Mais il y a plus surprenant qu’eux : les ennemis de ‎Tebboune qui le vilipendent jour et nuit depuis Paris, Londres et le Maroc et qui se sont mis à se ‎lamenter de ce que je n’aie pas été jeté en prison alors qu’ils se vantent d’être des militants des ‎droits de l’Homme et de la liberté transpolitique et transidéologique.

Allez comprendre quelque ‎chose à la logique algérienne, que ce soit chez les gens du pouvoir ou chez les Qarmates-nihilistes ‎maquillés en démocrates du XXIe siècle.

Voyons maintenant où nous en sommes avec la prédiction de 2017 : ‎

En mai dernier, et en relation avec les élections législatives qui viennent d’être menées à la ‎hussarde, les autorités ont déployé d’impressionnantes forces de l’ordre dans les grandes villes du ‎pays pour mettre fin au « Hirak » qui persistait parce qu’il n’avait réalisé que l’un de ses objectifs, ‎l’empêchement du cinquième mandat.

Il restait le plus important, ce que j’avais appelé ‎‎« l’Alternance Historique » et que le « Hirak » désigne dans son dégagisme radical par l’expression ‎martiale : « Yetnahaw gâa ! ». ‎

En apparence le « Hirak » s’est volatilisé, a disparu en dehors de la Kabylie. Ce peut être ‎l’impression d’un esprit sommaire qui ignore les mouvements impétueux de l’Histoire, la ‎mécanique des fluides et l’intrication quantique.

En fait il s’est éclipsé ailleurs comme quand on ‎entre en clandestinité, et reviendra inéluctablement sous d’autres formes, avec d’autres voies et ‎moyens d’expression et d’action car il est impossible que les millions d’Algériens qui ont manifesté ‎pacifiquement pendant 123 semaines pour changer le « système », retournent docilement à leur ‎ancienne résignation une main devant, une main derrière.‎

Quelques semaines avant le vote, j’avais publié une alerte intitulée « L’Algérie sans la Kabylie » ‎pour supplier le pouvoir de surseoir à ce scrutin qui fera exploser l’Algérie tôt ou tard, écrivant : ‎

‎(Début de citation) : « Si le pouvoir est incapable de comprendre qu’il est en train de détacher en ‎pointillés la Kabylie, qu’il va l’acculer à la sécession à long terme, il faut lui faire un dessin. Je répète ‎donc : l’Algérie sans la Kabylie est apparue clairement à la vue avec sa non-participation à l’élection ‎présidentielle, au référendum sur la Constitution et, bientôt, à l’élection législative.

Quand viendra ‎l’heure des élections communales et wilayales (départementales) auxquelles elle ne participera ‎vraisemblablement pas, elle aura achevé sa sortie du système institutionnel algérien…‎

Que vont être obligés de penser les forces vives de la Kabylie, ses figures politiques, intellectuelles et ‎artistiques, ses centaines d’associations actives dans la région, le reste du pays et la diaspora ? ‎

Quelle sera leur réaction collective quand ils seront tous gagnés par le sentiment d’avoir été chassés ‎de la vie du pays parce qu’ils ont manifesté aux côtés de leurs concitoyens du « Hirak » ?… Ils se ‎replieront sur eux-mêmes, chercheront à s’organiser avec leurs propres moyens, rêveront d’un ‎autre avenir et voudront le construire comme alternative au sort que leur aura fait le pouvoir… » ‎‎(Fin de citation).‎

Tout le monde sait que l’avenir se construit sur le passé. Cette semaine, une figure connue de la ‎Kabylie a commencé par-là justement, en s’attaquant sans respect ni égard d’aucune sorte au ‎passé commun des Algériens sur une chaîne de télévision connue pour exécuter les basses ‎besognes que lui désigne le pouvoir.

Cet archiviste improvisé était tout content d’opposer des personnalités historiques éminentes du ‎pays (l’Emir Abdelkader, Ben Badis, Messali Hadj et Boumediene), présentées comme des traîtres à ‎la nation, à des personnalités historiques éminentes de la Kabylie. « Vous avez vos héros, nous ‎avons les nôtres » semblait dire le héraut au nom d’une Kabylie qu’il ne représente pas mais qui, ‎dans le désarroi où l’a mise un pouvoir irresponsable, sera de plus en plus sensible à ce genre ‎d’arguments.‎

Il y a une dizaine de jours, le « Conseil des sages » (tajmaat) d’un village de Kabylie a appliqué le ‎droit coutumier dans le jugement d’un citoyen qu’il a condamné (à cause du scrutin législatif) au ‎‎« bannissement », une peine qui n’existe pas dans le droit pénal algérien ni dans aucun pays au ‎monde depuis au moins un siècle.

La sentence a été rendue publique sur les réseaux sociaux et ‎remise aux autorités publiques. C’est le premier acte solennel de sortie du droit algérien, et ‎l’exemple peut très vite se généraliser.

Rappelons-nous aussi de la « grève du cartable » de 1994 et ‎du renvoi de la gendarmerie nationale de la Kabylie pendant plusieurs années d’affilée.‎

Ces quelques signes avant-coureurs de la mise en route du processus de désarrimage de la Kabylie ‎du reste de l’Algérie en seulement quelques jours ne sont qu’un début.

Qu’en sera-t-il dans les ‎mois et les années à venir si le « Hirak », promesse d’un avenir meilleur pour l’Algérie réunie et ‎rassemblée, ne remporte pas la partie ?

Trois scrutins, trois résultats décroissants et tendant vers zéro, trois loupés. Un incendie de forêt ‎par-ci, une coupure d’eau de plusieurs jours consécutifs par-là, une plus grosse dévaluation subite ‎du dinar et voilà la situation devenue intenable…

Comment un pays pourrait-il se redresser avec ‎une infime minorité dans les institutions et la majorité des deux-tiers au moins dans la rue ? Où cela ‎s’est-il vu en dehors de la « nouvelle Algérie » de Tebboune ?‎

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