Home ARTICLESLes questions internationales2011-2016 DE LA COLONISABILITE A L’ENCANAILLEMENT

DE LA COLONISABILITE A L’ENCANAILLEMENT

by admin

‎« Le tigre d’aujourd’hui est identique à celui d’il y a six mille ans, parce que chaque tigre ‎doit recommencer à être tigre comme s’il n’y en avait jamais eu avant lui. L’homme n’est ‎jamais un premier homme ; il ne peut commencer à vivre qu’à un certain niveau de passé ‎accumulé. L’important, c’est la mémoire des erreurs ; c’est elle qui nous permet de ne pas ‎toujours commettre les mêmes. Le vrai trésor de l’homme, c’est le trésor de ses erreurs » ‎‎(José Ortega Y Gasset).‎

Dans les années soixante-dix, les Algériens regardaient au-dessus et autour d’eux pour ‎estimer au jugé la distance qui les séparait de nations plus avancées qu’eux ou de niveau ‎comparable. Il y en avait peu en Afrique, dans le monde arabe, notre voisinage et même le ‎sud de l’Europe.

Aujourd’hui, nous regardons au-dessous et derrière en nous demandant s’il y a plus bas sur ‎les degrés de l’échelle ou plus retardataire pour fermer la marche du convoi humain en ce ‎troisième millénaire. Il n’y en a pas, les peuples Burkinabé et Burundais, pauvres parmi les ‎plus pauvres de la planète, étant passés devant.‎

Les annales de l’Histoire témoignent du phénomène à travers les temps et les lieux : nul ‎n’est prophète en son pays.

Les vrais prophètes, plus que les faux, et les penseurs visionnaires, plus que les démagogues, ‎ont eu à le constater, parfois au prix de leur vie. Mais si on a pu les bannir ou les tuer, on n’a ‎jamais réussi à faire de même avec leurs idées qui ont fini par être reconnues comme vraies ‎chez eux et ailleurs.

Le penseur algérien Malek Bennabi a utilisé pour la première fois la notion de ‎‎« colonisabilité » dans son livre « Discours sur les conditions de la renaissance algérienne » ‎paru à Alger en février 1949. Confondant entre analyse de la mécanique sociale et slogans ‎politiques revendicatifs, les partis du Mouvement national y ont vu une trahison de la cause ‎nationale et dressé un bûcher à son intention. On retrouve les minutes du procès en ‎sorcellerie ouvert jusque dans la Charte d’Alger de 1964.

Si tout le monde connait la notion de « colonisabilité », peu en ont saisi la profondeur réelle ‎à l’image de la « relativité » d’Einstein dont nombreux sont ceux qui en parlent et rares ceux ‎qui peuvent l’expliquer.

On croit même qu’elle est liée à une période révolue de l’histoire des peuples colonisés et ‎qu’elle a disparu avec leur accession à l’indépendance.

C’EST VRAI DANS LE CAS DES PEUPLES BURKINABE ET BURUNDAIS, FAUX DANS LE ‎NOTRE.‎

On n’est pas colonisé parce qu’on s’est trouvé au mauvais endroit et au mauvais moment ‎comme aiment dire les Américains, mais seulement si on est colonisable, si on présente les ‎signes avérés de la « colonisabilité » qui est une pathologie mentale, culturelle et sociale ‎rendant une communauté éligible à la colonisation qui peut être durable et récurrente, ‎comme dans le cas algérien, ou ne pas avoir lieu par pur hasard, comme dans le cas du ‎Yémen, de l’Afghanistan ou des peuplades de la forêt amazonienne et de la savane africaine. ‎

Il y a des séropositifs qui portent le virus du Sida mais à l’état latent, et des constructions ‎sociales et immobilières qui donnent l’impression d’être éternelles jusqu’à la première ‎secousse sérieuse. On l’a plusieurs fois vu chez nous que ce soit en matière d’immeubles ‎‎(tremblement de terre de Boumerdès) ou de systèmes sociaux (socialisme de Boumediene, ‎libéralisme de Chadli, islamisme du FIS). ‎
Le colonisateur n’est pas un chômeur de l’Histoire à la recherche d’une occupation lucrative ‎ou un sadique faisant le mal pour le mal. Il ne va pas là où il y a des êtres colonisables, mais ‎uniquement là où il y a des richesses à piller ou une position stratégique à prendre. ‎

Jouant de malchance, nous avons toujours possédé les deux. ‎

ET COMME POUR NOUS PUNIR DE N’EN AVOIR RIEN FAIT A NOTRE PROPRE USAGE A ‎TRAVERS LES AGES, L’HISTOIRE S’EST SOUVENT AMUSEE A ORIENTER VERS NOUS LES ‎PAS DE CONGENERES QUI SAVENT SAISIR LES OPPORTUNITES EN SE FAISANT PAYER ‎DIRECTEMENT SUR LA BETE (PHENICIENS, ROMAINS, TURCS, FRANÇAIS) OU CONTRE ‎MONNAIE SONNANTE ET TREBUCHANTE (ENTREPRISES ET MAIN-D’ŒUVRE ETRANGERES ‎OPERANT DANS NOTRE PAYS).‎

Les Algériens se sont libérés du colonialisme à la faveur d’une conjonction de facteurs ‎endogènes et exogènes après avoir connu le déshonneur d’être le premier pays arabo-‎musulman à être occupé par une puissance occidentale, l’unique à avoir connu une ‎colonisation de peuplement, et le dernier à obtenir son indépendance.

Le problème n’est plus là, certes, mais sommes-sûrs de ne pas être colonisés une autre fois, ‎un jour, après les mandats de Boutef, le pétrole et le gaz de schiste ?

En d’autres termes, sommes-nous guéris de notre « colonisabilité » comme peuvent s’en ‎vanter les peuples burkinabé, burundais et d’autres ? Ceux-là sont guéris même s’ils restent ‎pauvres car la psychologie du colonisé, du colonisable, de l’indigène est morte en eux, ils ‎l’ont tuée ; ce sont désormais des citoyens.‎

JE N’AI PAS MIEUX TROUVE DANS LE SAVOIR SOCIOLOGIQUE QUE LE CONCEPT D’ ‎‎« ENCANAILLEMENT » FORGE PAR LE PENSEUR ESPAGNOL JOSE ORTEGA Y GASSET POUR ‎RESUMER NOTRE COMPORTEMENT DEPUIS L’INDEPENDANCE.

Par le fait de notre seul génie et sans la moindre contrainte extérieure, nous avons ‎développé un comportement qui tend de toute ses forces à reproduire à l’identique les ‎conditions qui nous ont conduits à la colonisation entre l’époque de Massinissa et la ‎Révolution du 1er Novembre 1954. ‎

J’ai calqué le contenu de ce terme sur notre réalité dans un article paru dans le journal ‎‎« Liberté » le 6 avril 1993 sous le titre de « L’encanaillement du peuple algérien de 1926 à ‎nos jours », et découvert qu’il nous allait sur mesures.

J’ai alors écrit ces paragraphes :

‎(Début de citation) : « Telle une société en faillite qui voit ses actionnaires se disperser, ‎l’Algérie est en voie d’être réduite à sa plus simple expression : des richesses naturelles qui ‎dépérissent, du temps qui s’écoule inutilement, et des êtres humains qui déambulent dans la ‎vie sans but ni raison. Vivre ? C’est, répond le philosophe, « Se diriger vers quelque chose, ‎c’est cheminer vers un but. Le but n’est pas mon chemin, n’est pas ma vie. C’est quelque ‎chose à quoi je la dévoue ».

Pour que la marche des Algériens ait eu dès 1962 une direction et leur vie une signification ‎autre que zoologique, il eût fallu leur indiquer un but, leur fournir des raisons et des ‎modalités pour qu’ils vivent les uns avec les autres, les uns des autres, à l’intérieur de ‎normes économiques et sociales rationnelles et équitables. Il eût fallu leur proposer une ‎‎« açabiya » nationale, provoquer en eux une « secousse psychique », leur injecter de ‎nouveaux stimuli.

Or, à part celui de devoir en toutes circonstances ouïe et obéissance à des dirigeants qui leur ‎promettaient de devenir ce qu’un Bélaïd Abdessalem (ancien Premier ministre algérien) ‎appelait « la population à nourrir », aucun idéal commun, aucune liberté d’entreprendre, ‎aucun rêve collectif n’ont été offerts aux Algériens.

Sitôt fini le combat libérateur on les déchargea de toute mission, on les délivra de tout ‎embarras du choix, on les exonéra de toute contribution à la réflexion et aux décisions ‎engageant l’avenir. On les adjurait régulièrement par contre de rester « durs de tête », ‎‎« mendiants et orgueilleux », rebelles les uns aux autres, opposés à toute forme ‎‎« d’exploitation de l’homme par l’homme »… On les laissa dans une totale disponibilité ‎mentale et culturelle jusqu’à ce qu’ils soient devenus les âmes vacantes que des illuminés ‎sont venus un jour arracher de leurs gonds et précipiter dans la croyance au merveilleux, le ‎reniement du moi national et la haine fratricide… » (Fin de citation).‎

C’était en 1993. Et aujourd’hui ? A vous d’apprécier à travers la définition qu’en donne ‎Ortega Y Gasset lui-même : ‎

‎« L’encanaillement n’est rien d’autre que l’acceptation, en tant qu’état naturel et normal, ‎d’une irrégularité, d’une chose qui continue de paraître anormale, mais que l’on continue ‎d’accepter. Or comme il n’est pas possible de convertir en une saine normalité ce qui, dans ‎son essence même est criminel et anormal, l’individu décide de s’adapter de lui-même à la ‎faute essentielle et de devenir ainsi partie intégrante du crime et de l’irrégularité qu’il ‎entraîne… Toutes les nations ont traversé des époques pendant lesquelles quelqu’un qui ne ‎devait pas les commander aspirait pourtant à le faire. Mais un fort instinct leur fit ‎concentrer sur le champ leurs énergies et expulser cette illégitime prétention. Elles ‎repoussèrent l’irrégularité et reconstruisirent ainsi leur morale publique. Mais il en est qui ‎font tout le contraire ; au lieu de s’opposer à être commandées par quelqu’un qui leur ‎répugne dans leur for intérieur, elles préfèrent falsifier tout le reste de leur être pour ‎s’accommoder de cette fraude initiale ».‎

La « colonisabilité » c’est aussi le produit d’un rapport de forces, et le peuple algérien s’est ‎opposé comme il a pu à travers les siècles au fait colonial et sacrifié par millions les siens ‎pour s’en libérer. Il lui avait manqué à chaque fois pour réussir le sens historique, le ‎‎« common sense », le sens collectif, le sens de l’efficacité… Quand il les a enfin réunis, il ne ‎lui a pas fallu plus de sept petites années pour réaliser son rêve millénaire. ‎

Mais qu’a-t-il fait juste après les larmes de joie et la liesse du 5 juillet 1962 ?‎
CE QUE NOUS AVONS LONGTEMPS PRIS POUR UNE VERTU DIGNE D’UNE GRANDE ‎NATION CIVILISEE, LA SORTIE DES ALGERIENS EN JUILLET 1962 POUR SCANDER « SEPT ‎ANS ÇA SUFFIT ! » ETAIT EN FAIT UNE FUNESTE ERREUR.

C’ETAIT UNE REACTION AFFECTIVE, SENTIMENTALE, MAIS AUSSI UNE FAUTE POLITIQUE ‎PAR LAQUELLE NOUS AVONS ENTERINE L’ACTE FONDATEUR DE NOTRE ‎‎« ENCANAILLEMENT », CAR LES CAUSES QUI ONT PROVOQUE CETTE REACTION ETAIENT ‎CELLES D’UN COUP D’ETAT.‎

Normalement il aurait fallu s’y opposer mais, à la décharge de nos aînés, qui connaissait les ‎tenants et aboutissants du conflit opposant les clans qui se disputaient le pouvoir ?

En fait de conscience nationale, politique et civique, nous n’avions que celle tournée vers ‎l’étranger pour nous en distinguer ou le combattre.‎

TEL UN ROBOT PROGRAMME POUR UNE TACHE UNIQUE, NOUS NE SAVIONS PAS ‎RECONNAITRE UN MAL VENANT DE NOS RANGS. EN LA MATIERE, NOUS ETIONS DES ‎NOUVEAUX-NES, NOUS HERITIONS D’UN VIDE GENETIQUE, NOUS ETIONS DE « PREMIERS ‎HOMMES », LES PREMIERS ALGERIENS INDEPENDANTS DEPUIS TROIS MILLE ANS, AUSSI ‎ETRANGERS A UNE VIE NATIONALE QUE DES HOMINIDES DEBARQUANT AUJOURD’HUI A ‎GENEVE.‎

LE PEUPLE ALGERIEN N’ETAIT PAS ENCORE UNE SOCIETE ET IL NE L’EST TOUJOURS PAS, ‎DE MEME QUE LA CONSCIENCE CITOYENNE N’ETAIT PAS ENCORE FORMEE ET NE L’EST ‎TOUJOURS PAS. ‎

SINON NOUS N’AURIONS PAS ACCEPTE LE COUP D’ETAT DE 1962, CELUI DE 1965, LA ‎VIOLATION DE LA CONSTITUTION EN 2008 POUR UN TROISIEME MANDAT ET LE ‎QUATRIEME MANDAT QUI A DEBOUCHE, COMME PREVU ET ANNONCE, SUR UN ETAT ‎MALADE, ABSENT, APHONE, IMPOTENT ET INDIFFERENT AUX DERIVES QUI SONT EN ‎TRAIN D’EMPORTER LE PAYS, POUR NE PAS DIRE QU’IL EN EST L’AUTEUR RESOLU POUR ‎ON NE SAIT QUELLES SATANIQUES RAISONS.

C’EST TROP DEUX TARES, « COLONISABILITE » ET « ENCANAILLEMENT », POUR UN SEUL ‎PEUPLE ? BIEN SUR ! MAIS POURQUOI LES AVOIR ACCUMULEES ? POURQUOI LES ‎PERPETUER, LES MITONNER CHAQUE JOUR ? ‎

L’ « ENCANAILLEMENT » EST QUELQUE CHOSE DE PLUS TERRIBLE, DE PLUS HORRIBLE ‎QUE LA « COLONISABILITE ». C’EST UNE ABDICATION TOTALE DEVANT LE MAL, UN ‎CONSENTEMENT A SON PROPRE AVILISSEMENT.

NOUS VIVONS COMME SI TOUT ALLAIT DE SOI, COMME SI LES JOURS SE RESSEMBLENT ‎INVARIABLEMENT ET QUE LE SOLEIL LUIRA ETERNELLEMENT AUSSI BIEN SUR LES BONS ‎QUE SUR LES MECHANTS.

Quelles nouvelles aventures autoriseront dans le futur ces exemples sans exemple dans ‎l’histoire des nations ? Nous ne les connaissons pas, je ne peux pas dire ce qu’elles seront, ‎mais elles sont garanties, certaines.‎

NOUS AVONS ACCEPTE CES VIOLS, CES ANOMALIES, COMME ON A ACCEPTE QUE LE ‎TERRORISME SOIT COMBATTU SUR LE TERRAIN ET TOLERE DANS LA VIE SOCIALE ET ‎MEDIATIQUE. A SON SUJET AUSSI NOUS AVONS DIT, AVEC LA MEME INSOUCIANCE : « ‎UNE DECENNIE NOIRE ÇA SUFFIT ! NOUS SOMMES TOUS DES FRERES, IL FAUT ‎PARDONNER ET OUBLIER » ET QUE, SOMME TOUTE, « DJABHA CHITAN ! ».‎

DANS LES TROIS CAS NOUS AVONS OUBLIE QU’IL N’Y A PAS PIRE QUE LES MAUVAIS ‎EXEMPLES POUR DETRUIRE UNE NATION, ET PAS MIEUX QUE LES FAUSSES PAIX POUR ‎PREPARER LES PROCHAINES GUERRES, FORCEMENT PLUS FEROCES ET COUTEUSES QUE ‎LES PRECEDENTES. L’EUROPE L’A EXPERIMENTE A SON DETRIMENT AVEC LA PREMIERE ‎ET LA DEUXIEME GUERRE MONDIALES.‎

J’ai commencé à parler de l’auteur espagnol dans les années 70, car j’avais découvert entre ‎lui et Bennabi des affinités qui m’avaient frappé. Leurs concepts signifient à peu près la ‎même chose et résultent des conclusions tirées de l’observation de leurs sociétés ‎respectives. Ils sont les deux faces d’une même médaille, et cette médaille constitue la ‎pierre de Rosette qui a permis à l’un et à l’autre de déchiffrer les causes des tragédies ‎connues par leurs pays.

Si les deux penseurs ressuscitaient aujourd’hui, le plus malheureux des deux serait ‎assurément Bennabi car l’Espagne a renoué avec le développement et la démocratie, tandis ‎que l’Algérie s’enfonce dans la régression mentale, culturelle et politique. Seules les effluves ‎des hydrocarbures cachent sa nudité sur le plan économique…‎

Quelle ne fut ma joie quand, au cours d’un dîner offert à Valence en l’honneur de notre ‎délégation par le chef de gouvernement espagnol de l’époque, José Maria Aznar, celui-ci ‎répondit à une question que je lui avais posée sur Ortega Y Gasset, la surprise peinte sur son ‎visage : « C’est notre maître à penser ! »

Je crois que notre Président et les membres de notre délégation étaient encore plus surpris ‎que lui : d’abord d’entendre ce nom, ensuite d’entendre le chef de gouvernement d’un pays ‎qui a joué un rôle majeur dans l’histoire humaine déclarer avec fierté qu’il avait un « maître ‎à penser ».‎

‎ A part Djouha, eux ne voyaient pas…‎

Si cela devait nous consoler, les Français aussi se sont laissé gruger par deux ‎putschistes appartenant à la même famille dans l’intervalle d’un demi-siècle : Napoléon le ‎Grand qui a renversé la 1ère République et instauré une dizaine d’années après la Révolution ‎de 1789 le premier Empire, et Napoléon le Petit qui a renversé la IIe République, née de la ‎Révolution de 1848, pour lui substituer le IIe Empire. Celui-là a trompé même Victor Hugo ‎qui s’est vengé de lui en l’affublant de ce sobriquet qui lui est resté : Napoléon le Petit.‎

Les deux coups d’État ont été suivis de grandes catastrophes pour les Français dont les ‎répliques comptent parmi les causes des deux guerres mondiales (perte de l’Alsace-‎Lorraine).

Ce n’est qu’après la défaite de Sedan (septembre 1870) et la chute de Louis Napoléon ‎Bonaparte que la République (la IIIe) et la démocratie ont été définitivement instaurées en ‎France.‎

Cette comparaison est cependant superficielle, de pure forme, car nous ne sommes pas la ‎France.

Nous n’avons ni son passé historique, ni ses traditions étatiques et sociales, ni ses penseurs et ‎sa culture, ni ses universités et ses instituts de recherche, ni sa puissance économique et sa ‎créativité technologique, ni son potentiel industriel et militaire, ni son environnement ‎européen et son rayonnement mondial. ‎

NOUS SOMMES ORPHELINS DE TOUT CELA ET DEVONS TOUT RECONSTRUIRE A PARTIR ‎DE ZERO PRATIQUEMENT. SI L’OCCASION NOUS SERA DONNEE…

‎(« Le Soir d’Algérie » du 17 mai 2015) ‎

You may also like

Leave a Comment