Home Non classifié(e) ISRAËL FACE AU SURVIVALISME PALESTINIEN

ISRAËL FACE AU SURVIVALISME PALESTINIEN

by admin

La solution au problème israélo-palestinien présente en apparence la même difficulté que la ‎quadrature du cercle, c’est-à-dire vouloir transformer un carré soigneusement millimétré en un ‎cercle parfait. ‎

On peut également la comparer à l’impossibilité de faire passer un chameau par le chas d’une ‎aiguille selon la fameuse parole de Jésus rapportée dans l’Evangile de Matthieu (XIX-24) : « Je vous ‎le dis, il est plus aisé pour un chameau d’entrer par le trou d’une aiguille, que pour un riche d’entrer ‎dans le royaume de Dieu ».‎

Jésus est un juif apparu en milieu juif pour réformer la religion des juifs qui se voulait exclusive, ‎ethnique, raciale, et dans laquelle le Seigneur de l’univers a les airs d’un Dieu spécifique aux juifs. ‎

Par cette parole, il voulait fustiger les riches parmi les juifs de son temps qui répugnaient à partager ‎leurs richesses avec ceux qui n’avaient rien tout en se considérant comme pieux et méritant le ‎paradis.‎

Cette allégorie a été reprise par le Coran (sourate « al-Aaraf », verset 40) avec et dans le même ‎sens : « Pour ceux qui traitent de mensonges Nos enseignements et qui s’en écartent par orgueil, les ‎portes du ciel ne leur seront pas ouvertes, et ils n’entreront au Paradis que quand le chameau ‎pénétrera dans le chas de l’aiguille ».‎

Pourtant, le problème israélo-palestinien est simple et n’oblige même pas à remonter aux récits ‎bibliques ou à replonger dans les méandres sans issue du passé. En effet, Palestiniens, Israéliens et ‎Etats arabes ont accepté pour base à une solution équitable les Accords d’Oslo qui traduisaient sur ‎le terrain l’idée onusienne du partage de la Palestine historique en deux Etats.

A l’époque (1948) Palestiniens et Etats arabes en avaient rejeté le principe, estimant pouvoir ‎obtenir mieux par la guerre. Après avoir perdu les cinq guerres qui les ont opposés à Israël soutenu ‎militairement et politiquement par les grandes puissances, et laissé dans l’affaire des portions de ‎leurs propres territoires, ils s’aperçurent que la guerre était mauvaise conseillère et que le plus ‎sage serait de revenir à la thèse des deux Etats.

Les Israéliens de leur côté ont trouvé dans la politique suivie par Sharon puis Natanyahou le marché ‎de dupes idéal, l’affaire du siècle : avoir le beurre et l’argent du beurre, la paix sans la terre. Ils ‎jetèrent aux orties les Accords d’Oslo (1995), grignotèrent les superficies concédées par ces ‎derniers et pensaient en avoir ainsi fini avec les Palestiniens divisés et enfermés dans des camps de ‎concentration ayant pour nom Gaza et Cisjordanie. ‎

Désarmé par les Accords d’Oslo, lâché par l’ONU, les grandes puissances puis les Etats arabes et ‎musulmans sous l’égide d’Abraham, le nationalisme palestinien s’étiola jusqu’à ressembler à un ‎moribond maintenu en état de vie végétative par l’aide humanitaire jusqu’à il y a quelques jours, ‎quand on découvrit avec ahurissement que le nationalisme palestinien n’était pas mort mais avait ‎pris les formes du survivalisme.‎

Le terme désigne comme chacun sait la capacité humaine de survivre dans des conditions extrêmes ‎sur terre ou sous terre, dans l’eau ou sous la mer, aux pôles, au cœur de l’Amazonie ou dans le ‎désert, avec ou sans moyens, en utilisant des techniques de survie et de combat puisées dans ce ‎qu’on sait des technologies de l’information et de la communication, des diableries possibles avec ‎des bouts de ficelle et de chandelles, et des nanotechnologies.‎

Les ressources que génère l’instinct de vie libre sont inépuisables chez les humains et ont triomphé ‎de tous les obstacles rencontrés par l’Homme tout au long de son périple dans l’espace et le temps. ‎Elles ont fait triompher les causes justes, dont celle des Palestiniens qui ont trouvé dans le ‎survivalisme non pas un sport, mais une stratégie de survie militaire, morale et politique face au ‎surpuissant Israël.‎

Lorsque le héros de la lutte d’indépendance algérienne Larbi Ben Mhidi fut capturé en 1957 par les ‎paras de Bigeard et présenté comme trophée à la presse, un journaliste français lui avait reproché ‎de faire transporter par des femmes des couffins contenant des bombes destinées à la guérilla ‎urbaine.

Menotté mais avec un sourire sur les lèvres, il répondit : « Donnez-nous vos avions, nous ‎vous donnerons nos couffins ». ‎

PAGE FACEBOOK NB 23/05/2021

LEMATINDALGERIE.COM 23/05/2021OUMMA.COM non publié

You may also like

Leave a Comment