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L’OURAGAN SE CACHE SOUS L’AILE DU PAPILLON

by admin

Intéressé par les mouvements de l’Histoire autant que les météorologues par les variations ‎du temps, je me suis intéressé à l’ « effet papillon » dès mes premiers articles sur le ‎printemps arabe en mars 2011 quand, cherchant dans l’ordre psychique l’équivalent de ce ‎phénomène atmosphérique, j’ai découvert l’ « effet quidamus ».‎

Les analystes du monde entier parlaient alors d’ « effet papillon », d’ « effet domino », ‎d’ « effet boule de neige », etc, mais personne n’avait fait mention de l’« effet quidamus», ‎expression par laquelle on désigne la possibilité qu’un individu dans la foule peut, à son insu ‎et à la suite d’un acte donné, se trouver à l’origine d’évènements aux répercussions ‎colossales.

C’était l’expression qui convenait le mieux à la situation mais elle n’est venue à l’esprit de ‎personne.

J’ai alors lancé à la cantonade l’idée de remplacer « l’effet quidamus » par « l’effet ‎Bouazizi » car le « quidamus » en question, héros inconnu comme celui qui se cache derrière ‎le personnage d’ « Anonymous », avait pour la première fois dans l’Histoire un visage et une ‎identité, ceux de Mohamed Bouazizi.

Pour une fois qu’un Amazigh déclenche un ouragan dans l’Histoire, même à son insu, je crois ‎que cela justifie l’inscription de son nom dans le marbre. Depuis, les despotes ont pu ‎mesurer les conséquences de l’effet papillon sur la vie des nations et sur la leur. ‎
Bouazizi, en tant que nom rentré dans l’histoire universelle est né au moment où Bouazizi, ‎simple quidam, est mort.

Il n’est pas mort pour une cause, car la cause est née après sa mort Il n’est pas mort en ‎martyr d’une idée, mais d’indignation par suite du geste outrancier d’une policière. ‎
Le mouvement islamiste international a été le premier gagnant de son sacrifice mais, ingrat, ‎il est le seul à ne pas honorer sa mémoire, y ayant vu le geste d’un apostat.

A l’époque, j’avais trouvé un début d’explication à la simultanéité des révolutions arabes ‎dans une vieille thèse de Carl Gustav Yung qui, dans les années 1930, avait consacré un ‎ouvrage à une de ses découvertes psychologiques qu’il a appelée « synchronicité ». Cette ‎théorie qui a été rejetée en raison de sa faible valeur expérimentale était la seule à ‎apporter un peu de lumière au mystère de l’intrication des révolutions arabes.

Le grand psychiatre suisse définit la « synchronicité » comme « L’occurrence simultanée ‎d’au moins deux évènements improbables qui ne présentent pas de liens de causalité, mais ‎dont l’association prend un sens pour la personne qui les perçoit…

Ce sont des coïncidences ‎non espérées. Un évènement synchronistique a un tel degré de signifiance pour la personne ‎qu’elle s’en trouve transformée…L’évènement repose sur des fondements ‎archétypiques…L’archétype est un complexe psychique autonome siégeant dans l’inconscient ‎des civilisations, à la base de toute représentation de l’homme sur son univers tant intérieur ‎qu’extérieur…Il se démarque par une intense charge émotionnelle et instinctuelle…» ‎

Suspectée pour sa proximité avec la mystique comme on en fit alors le reproche à Jung, il a ‎fallu près d’un siècle pour que cette thèse montrât qu’elle était effectivement fondée. ‎

La preuve est désormais faite que l’« inconscient des civilisations » existe : un acte à un bout ‎d’une civilisation peut miraculeusement produire des effets psychiques et physiques ‎similaires à l’autre bout du monde qu’elle couvre. ‎

J’en ai appris davantage par la suite car je n’avais pas abandonné la réflexion sur le sujet. Je ‎savais que la physique accepte l’existence d’une constante universelle, la « loi de la ‎synchronisation », expliquant dans certains cas ce qui n’est pas régi par le principe de ‎causalité, mais pas que la physique quantique possédait une notion, l’« intrication ‎quantique », qui s’applique aussi bien au monde des particules élémentaires qu’à celui de ‎l’âme, de l’esprit. Cette extension reste cependant hypothétique.‎

Le phénomène de base a été constaté expérimentalement il y a longtemps : deux électrons ‎interagissent l’un avec l’autre à l’intérieur d’un atome. On les isole, gardant l’un sur les lieux ‎de l’expérience et envoyant l’autre très loin de là.

Le premier électron est observé au microscope électronique ; le second, très loin de là, ‎réagit simultanément à l’observation du premier comme si les deux n’étaient qu’une seule ‎et même chose, comme si le temps et l’espace n’existaient pas, non plus que la causalité. ‎Dans ce cas, le lien n’est pas seulement synchronique, il est instantané, c’est une ‎‎« intrication quantique ».

Ce n’est que récemment qu’on a transposé le résultat de l’expérience aux phénomènes ‎psychiques comme la télépathie par exemple. Jung avait raison sans avoir les moyens de le ‎prouver.‎

Si le diable peut se cacher dans le détail, un ouragan peut se cacher dans les battements ‎d’ailes d’un papillon. Le diable est invisible, mais on sait que ses œuvres peuvent être ‎cataclysmiques. Les battements d’ailes du papillon sont visibles, leur pression sur l’air ‎négligeable, et pourtant ils peuvent être à l’origine d’ouragans dévastateurs.

Ce qui a joué dans le cas du printemps arabe le rôle d’une contagion, disons internationale, ‎peut facilement se reproduire dans le cas d’une contagion, disons nationale.‎

On attendait le coup au Nord, c’est au Sud qu’il est en train de se dessiner après les ‎évènements de Ouargla, Tigentourine, In Saleh et Ghardaïa, sans parler des anciennes ‎affaires d’enlèvements de touristes étrangers ou des attaques du Mujao contre des sites ‎militaires à Tamanrasset et Ouargla.

Le Sud, c’est 90% de notre territoire et 10% de notre population. C’est là qu’il y a pétrole et ‎gaz conventionnels et de schiste, qu’on peut installer suffisamment de panneaux voltaïques ‎pour fournir en énergie l’humanité pendant des millénaires, qu’il y a de l’eau pour des ‎dizaines de milliers d’années, que se trouvent l’uranium, l’or et des minerais précieux, qu’il y ‎a de l’espace, le vide démographique, le plat et les hauteurs, et c’est là aussi qu’on a besoin ‎d’installer des bases militaires pour contrôler l’Afrique.‎

J’ai parlé dans ma dernière contribution de la possibilité de fabriquer des briques à partir du ‎sable. C’est un petit argument économique, mais il s’ajoute aux autres.‎
Le lépidoptère de mauvais augure papillonne depuis un bon moment dans le ciel de ‎Ghardaïa. Après une virée à In Salah, il est de retour. Je n’ai pas osé dire qu’il « vole » tant il ‎semble petit et insignifiant mais, contrairement à la chèvre, il vole bel et bien. De là, ses ‎effets peuvent se propager dans n’importe quelle direction : loin on ne sait où dans le Sud, ‎vers l’Est, l’Ouest ou le Nord du pays.

Il n’apparaît pas sur les radars militaires, il est plus difficile à voir que la lune à la veille d’un ‎ramadhan, mais il virevolte au-dessus du Mzab depuis bientôt deux ans avec un bilan de ‎pertes humaines et économiques de plus en plus lourd. En regardant les images diffusées à ‎la télévision et en entendant les chiffres relatifs au nombre de morts et de blessés, on se ‎croyait dans le quotidien yéménite.‎

Maintenant qu’on en est à compter les morts par dizaines en une seule journée, le moment ‎de basculement dans l’irréparable ne doit plus être très loin. Si c’est la main de l’étranger ‎qui est en action là-bas, il faut en conclure que notre tour d’être pris dans la tornade ‎approche, que le choix de l’endroit a été fait et qu’il ne reste que celui du moment.

Si c’est d’un problème culturel, cultuel, ethnique et identitaire qu’il s’agit, et si ce n’est que ‎notre main à nous qui est en train de touiller et de tripatouiller dans le chaudron du diable, ‎ce sera pareil, la tragédie étant au bout des deux comptes.‎

Le chant du coq annonce le lever du jour, l’hirondelle l’arrivée du printemps et les ‎affrontements intercommunautaires l’ingérence étrangère.

Si la communauté nationale à laquelle en appellent les Mozabites ne se manifeste pas, la ‎communauté internationale qui a l’ouïe fine et la vue claire est disposée à le faire à tout ‎moment. ‎

Les Mozabites sont l’unique minorité religieuse d’importance dans notre pays (le nombre ‎des juifs et des chrétiens étant marginal) encore que la qualification soit exagérée, ‎s’agissant d’à peine une nuance religieuse et, à ce titre, nous devons les garder comme la ‎prunelle de nos yeux : ils sont amazighs comme le reste des Algériens, sunnites mais non ‎malékites, avec la remarque que le rite ibadite est historiquement antérieur au rite ‎malékite.‎

C’est une communauté admirée par tout le monde pour son pacifisme, son organisation ‎sociale autarcique et puritaine. Nous aurions tellement gagné à être tous des ibadites à ‎l’aube des temps islamiques, mais on ne refait pas l’histoire.

C’est l’unité nationale qui est en train d’être battue en brèche à Ghardaïa. Les commentaires ‎sur les réseaux sociaux commencent à parler de guerre en cours ou à venir entre ‎‎« Amazighs» ou « Berbères » et « Arabes hilaliens», avec le risque de voir la fracture se ‎propager à terme à d’autres régions. ‎

Pendant ce temps, les autorités nationales persistent à mal gérer ce problème purulent, ‎intéressées seulement par ramener le calme là où de l’agitation apparaît. Un Etat malade a ‎besoin de calme et de silence, pas de problèmes à résoudre. On devrait accrocher sur la ‎porte du palais d’El-Mouradia « Don’t disturb ! », comme on fait sur les portes des chambres ‎d’hôtels où le locataire ne souhaite pas être dérangé.‎

Comme aux époques sombres où les Algériens n’avaient pas d’Etat, comme les habitants de ‎In Saleh lorsqu’ils imploraient mains jointes Allah pour qu’il les préserve des effets nocifs de ‎l’exploitation du gaz de schiste, comme la délégation de ulémas partie d’Alger pour aider à ‎rendormir la « fitna » avec ses lamentations et qui est revenue en laissant derrière elle un ‎feu plus ardent qu’avant, nous en sommes réduits à supplier le ciel de ramener la paix dans ‎la vallée du Mzab et la « rahma » dans les cœurs de ses habitants ibadites et malékites.

Et d’abord pourquoi ont-elles quitté la vallée du Mzab et les cœurs de ses habitants, cette ‎paix et cette « rahma » qui s’y prélassaient depuis mille ans ?

Pourquoi trouve-t-on dans toutes les wilayas du pays des « Amazighs-ibadites » et des ‎‎« Arabes-malékites » (ce n’est pas ma terminologie) vivant côte-à-côte sans la moindre ‎anicroche depuis des siècles, alors que dans la wilaya de Ghardaïa on en est arrivé à cette ‎haine ravageuse ? ‎

Les causes sont-elles spécifiquement locales ? S’agit-il d’une question d’espace vital, ‎d’expansion, de terrains, de foncier ? En est-on arrivé à ne plus supporter la vue et le ‎voisinage de l’autre ? Faut-il s’entretuer faute de pouvoir déménager ? ‎

Tant qu’on n’aura pas répondu à ces questions, il n’y aura pas de solution au problème, et le ‎rameau d’olivier disparaîtra de la région comme il a disparu dans les années 1990 entre ‎Bosniaques et Serbes.

On parle de construire un mur comme celui qui sépare Palestiniens et Israéliens, comme ‎celui que veut édifier le Maroc avec nous ou celui que la Tunisie envisage d’ériger entre elle ‎et son voisin libyen, mais c’est oublier que les deux communautés ont en commun le reste ‎de l’Algérie et qu’elles peuvent se dresser mutuellement des embuscades chaque fois ‎qu’elles voudront en découdre à la sortie de la ville, sur l’autoroute ou derrière une dune.‎

C’est sur France 24 arabe que j’ai suivi les évènements et les débats dans la journée et la ‎soirée du mercredi car il n’y avait rien sur nos chaînes prises dans leur programme ‎ramadanesque qu’aucune n’a jugé opportun d’interrompre au regard de la gravité des ‎évènements. Et je n’ai toujours pas compris ce qui se passe dans cette région, ce qui a ‎conduit à un tel degré d’intolérance réciproque. ‎

Nous devons connaître la vérité et examiner impartialement le problème dans sa réalité et ‎son objectivité au lieu de se fatiguer à vouloir l’exorciser avec des incantations. On pourrait ‎y sonner le rassemblement de l’ensemble des « tolbas » des zaouïas d’Afrique du Nord que ‎ça ne servirait à rien.

Il faut un mouvement national de solidarité envers toute la région, un courant d’empathie ‎avec les deux communautés. Il faut ouvrir un débat télévisé téléthonique mettant en ‎présence les deux parties à travers leurs notables, leurs élus, leurs associations, leurs ‎intellectuels, leurs universitaires, leurs jeunesses masculines et féminines, sous le regard et ‎le témoignage de la communauté nationale.

Bouteflika, Sellal, Gaïd Salah et Ouyahia se sont réunis en urgence mercredi dans l’après-‎midi. Qu’est-ce qu’il en est sorti ? Des condoléances aux familles des victimes, une demande ‎à la population de contribuer au retour au calme, et la désignation du chef de la quatrième ‎Région militaire à la tête des autorités de la wilaya. C’est suffisant ? C’est nouveau ? C’est ‎durable ? Ça va être magique ?

La reprise en main de l’ordre public et de la sécurité des personnes et des biens est la ‎priorité des priorités, certes, mais il faut dans le même temps s’attaquer au fond du ‎problème, le trouver, l’examiner pour ce qu’il est et lui appliquer la solution qu’il appelle, la ‎vraie et non n’importe quoi comme le laissent présager les premières paroles proférées par ‎Sellal jeudi à Ghardaïa et rapportées par la presse : « Nous allons instaurer la paix par la ‎force ! Il est inadmissible que des Algériens s’entretuent ! On ne laissera pas semer la ‎‎« fitna »…

Dans quel pays, à quelle époque, dans quelles circonstances a-t-on entendu un premier ‎ministre s’exprimer publiquement de la sorte ? Quel problème dans le monde a été réglé ‎par la force ? La guerre du Vietnam ? La première guerre d’Algérie ? La deuxième guerre ‎d’Algérie ?

Peut-il, Sellal, nous donner un exemple de paix extérieure ou intérieure instaurée ou ‎restaurée par la force ? Et les autres endroits d’Algérie où règne encore la paix, al-‎hamdulillah, c’est grâce à la force ? A son ton menaçant ? Ne sait-il pas que des Algériens se ‎sont régulièrement entretués tout au long de leur histoire tribale et que la dernière fois ‎remonte à pas plus tard qu’hier ?‎

Ne se souvient-il pas que c’est grâce aux négociations entre l’ANP, l’AIS et les GIA que ces ‎derniers ont déposé les armes, et non contraints par la force ? Ou veut-il que le maréchal ‎Madani Mezrag lui rafraîchisse la mémoire ? ‎

Ignore-t-il que Bouteflika considère la « réconciliation nationale » comme le chef-d’œuvre ‎de sa vie et pour laquelle il a vainement lorgné le prix Nobel de la paix (pas de la force, Si ‎Sellal)?

NE DEVINE-T-IL PAS QUE LES ALGERIENS VONT BIENTOT DEVOIR S’AFFRONTER MAIS ‎CETTE FOIS A CAUSE DE L’ASSOCIATION D’INVALIDITE, DE SENILITE ET DE DEBILITE QUI ‎LES GOUVERNE CONTRE LEUR GRE ET CONTRE TOUT BON SENS ?

La solution qu’appelle le conflit entre Mozabites et Châambas n’est ni militaire ni ‎sécuritaire : elle est morale, administrative, économique et politique. Elle a besoin ‎d’intelligence et non de khéchinisme.

C’est le premier conflit du genre en Algérie, mais il ne le restera pas si on a une matraque ‎dans la tête à la place de l’intelligence. Nous avions des velléités autonomistes au Nord, ‎pourquoi s’efforcer d’en susciter de nouvelles au Sud ?‎

Il est incompréhensible que la gendarmerie et la police n’aient pas pu assurer l’ordre avec ‎leurs forces propres (pas assez « fortes » aux yeux bellicistes de Sellal), à moins qu’elles ‎n’aient pas eu la latitude de le faire ou qu’elles n’aient pas reçu au bon moment les ordres ‎nécessaires.‎
L’armée ne peut pas apporter une meilleure connaissance du terrain urbain et des acteurs, ‎facteur essentiel dans ce genre de crise où la puissance de feu, l’armement lourd, les ‎missiles, la marine et l’aviation n’apporteront aucune valeur ajoutée.

Reste l’explication politicienne : mouiller l’armée dans toute crise se présentant (on l’a déjà ‎vu à In Saleh) et la préparer à s’opposer à tout mouvement contestant le pouvoir défaillant, ‎première cause de la dégradation de la situation là-bas.‎

L’ALGERIE EST MAL EN POINT SUR TOUS LES PLANS ET L’AVENIR S’ANNONCE SOMBRE ‎POUR ELLE. LA PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE N’EXISTE PLUS QU’A TRAVERS DES ‎LETTRES LUES A LA TELEVISION QUE PERSONNE N’ECOUTE NI NE LIT.

ALORS QUE PARTOUT DANS LE MONDE ON AMELIORE CHAQUE JOUR LA GOUVERNANCE, ‎LE MANAGEMENT, LE RENDEMENT DES INSTITUTIONS PUBLIQUES, QU’ON CHERCHE ‎COMMENT PREVOIR LES CRISES POUR LES EVITER, CHEZ NOUS LES CLES DE NOTRE ‎DESTIN SE TROUVENT ENTRE LES MAINS D’UN POUVOIR DECLINANT ET IRRESPONSABLE ‎AU SENS MORAL ET MEDICAL DU TERME.

Même si au-dessous de ce pouvoir précaire se trouvent des bataillons de cadres compétents, ‎intègres et dévoués à l’intérêt national, ils sont réduits à l’impuissance par cette ‎accumulation de facteurs négatifs au sommet de la pyramide. ‎

Nous avons accepté de maintenir une situation ubuesque où tous les pouvoirs sont ‎concentrés entre les mains d’un homme invalide, où la Constitution n’est ni en vigueur ni ‎suspendue, où le Conseil des ministres a été aboli, où le gouvernement n’est plus qu’un ‎groupe de ministres indépendants, incontrôlés et livrés à eux-mêmes.

Il n’y a pas meilleure configuration pour précipiter l’Algérie dans un cycle infernal car le ‎sommet de l’Etat n’a jamais été affaibli et le pays abandonné à lui-même à ce point.‎
Personne ne se souvient pourquoi et comment nous avons été colonisés autrefois ; pourquoi ‎nous nous sommes combattus ici ou là, jadis, comme le font aujourd’hui Chaâambis et ‎Mozabites.‎

MAIS AUJOURD’HUI NOUS VOYONS TOUS QUE NOUS ALLONS A LA CATASTROPHE, NOUS ‎SAVONS TOUS QUE NOTRE PAYS VA S’ECROULER, ET NOUS NOUS COMPORTONS ‎COMME SI NOUS ETIONS A LA FETE. ADVIENNE QUE POURRA !‎

‎(« Le soir d’Algérie » du 12 juillet 2015) ‎

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