1) «Faire le bien ne sera jamais notre tâche ; faire toujours le mal sera notre seul délice, comme étant le contraire de la volonté de Dieu. Et si elle cherche à tirer le bien de notre mal, nous devons travailler à pervertir cette fin et à trouver dans le bien des moyens de faire du mal… Régner est digne d’ambition, même en enfer. Mieux vaut régner en enfer que servir au paradis ». Satan (John Milton, « Paradise lost», Livre I, 1667).
2) « Awwah ! hadhi khdaïm ach-chitane ! » (Vox populi).
Lorsque nous ne voyons plus clair dans ce qu’il nous arrive, que nous nous sentons désemparés après avoir cherché à comprendre l’imbroglio dans lequel nous sommes, que les bras nous en tombent d’incompréhension et que nous fulminons d’impuissance, une sensation d’absurde s’empare progressivement de nous et nous pousse dans une dimension improbable, celle du paranormal.
Tout en nous y refusant, nous espérons de cette dernière station avant la démence la découverte de l’explication à ce qui nous semble depuis si longtemps anormal.
Le paranormal est le monde de l’anormal ; et l’anormal c’est quand les choses ne marchent pas comme elles le devraient, comme dans le reste du monde ; quand elles ne filent pas droit comme on s’y attendrait ; quand elles ne correspondent pas aux normes dont on a hérité et suivent, contre notre gré, des chemins tortueux conduisant à des situations aussi insensées que périlleuses.
« Contre notre gré » revient à dire contre les lois de la physique, de la logique, de la médecine, de la morale, de l’Histoire… Contre l’intérêt général et l’intérêt du pays à long terme.
L’anormal, le paranormal, nous a envahis, cernés, embrouillés, nous faisant douter de nos sens et achevant de nous convaincre que nous ne sommes pas dans une problématique politique, mais dans une configuration irrationnelle évoquant une conjuration tramée dans l’ombre par des forces qui adorent le mal et se délectent de le commettre à l’encontre de l’Algérie et de ses habitants.
Une conjuration dont on se dit qu’elle s’étend aux puissances étrangères qui ont soutenu le 4e mandat en contrepartie de contrats, de marchés et de concessions de gisements de gaz et de pétrole de schiste dont l’entrée en exploitation commencera en 2022 comme vient de se hâter de l’annoncer le ministre de l’Energie.
On veut nous présenter comme autant de choses normales que tous les pouvoirs soient concentrés entre les mains d’un chef d’Etat hors service, qui ne marche ni ne parle, ce qui ne s’est vu dans aucun pays et dans aucun film fantastique ; que le pays soit à la dérive sur tous les plans et qu’on ne sache pas par qui il est réellement dirigé ; que les nominations à la tête des institutions soient faites sur la base de quatre critères : l’origine géographique, l’allégeance absolue, l’incompétence, et avoir été cité dans un dossier de corruption ; que Ghardaïa sombre dans la guerre civile depuis un an au point que les forces de l’ordre ont demandé à être relevées de leur service ; qu’Illizi où viennent d’éclater des escarmouches intertribales suive son exemple ; que les citoyens soient livrés à eux-mêmes ; que la criminalité et la drogue gangrènent les villes…
Les contradictions accumulées, les réformes annoncées puis oubliées, les volte-face dans la politique économique, le désordre entretenu, les nominations choquantes aux fonctions élevés et symboliques, toutes ces anomalies difficiles à expliquer par la logique deviennent cohérentes quand on les ramène à la source dont elles émanent.
En bonne santé ou impotent, avec peu d’argent ou des centaines de milliards de dollars, tout est subordonné à un postulat : rester au pouvoir. « Un homme a gagné, une nation a perdu » est le titre que j’ai donné à une contribution parue ici le 20 avril dernier. Nous y sommes.
Les astronomes savent qu’un jour un astéroïde fondra sur la terre et lui causera des préjudices aussi énormes que ceux qui ont entraîné la disparition des dinosaures il y 65 millions d’années.
De même, nombre d’Algériens savent depuis leur entrée dans le 4e mandat que quelque chose de terrible finira par arriver qui se soldera par des dommages humains et matériels gravissimes.
Mais ce n’est pas ce qu’ils redoutent le plus : résignés à cette fatalité mais tenaillés par une soif inextinguible de justice et de vengeance, ils craignent que ce ne soit pas leurs dinosaures qui disparaissent dans le cataclysme qui les emporterait, mais juste eux, « zkara ! », comme par une volonté satanique.
Et ils n’ont pas tort : un quart de siècle de terrorisme, de tremblements de terre, d’inondations, d’émeutes, d’accidents de la route, ont eu raison de centaines de milliers d’entre eux mais pas d’un seul dinosaure ou petit de dinosaure.
Ils furètent constamment des yeux, cherchant à deviner d’où pourrait partir l’incendie que rien n’arrêtera : Ghardaïa, Illizi, Ouargla, Tizi Ouzou ou une autre wilaya. Le jour ils regardent de tous les côtés pour être sûrs de ne pas être pris au dépourvu par une forme ou autre de « mounkar », et le soir ils se barricadent chez eux.
Au chaud sous leur couverture, les plus politisés d’entre eux imaginent avant de se laisser glisser dans le sommeil des scenarii partant de l’exécution d’un nouvel étranger par Daech dans quelque recoin de Kabylie, d’un règlement de comptes entre factions pour éliminer un général important (Toufik ? Hamel ?), d’une nouvelle marche imposante des gardes communaux ou des chômeurs, ou d’une grève-monstre des syndicats indépendants qui paralyserait le pays.
Dépassant toutes leurs supputations, une manifestation des services de sécurité à laquelle personne ne s’attendait a brutalement élargi le champ des probabilités, et avec lui nos angoisses, nous amenant à penser que décidément tout peut arriver et avec une rapidité déconcertante.
Le fait est en effet unique dans notre fraiche histoire, et le précédent sans pareil. Quelques milliers de policiers (entre 1 et 3% des effectifs) ont dicté à l’État leurs dix-neuf volontés et celles-ci ont été exaucées presqu’en entier par qui ils ont désigné, le 1er ministre (le wali d’Alger et Ouyahia ayant été récusés) et sur les lieux qu’ils ont choisis (le siège vacant de la présidence de la République).
Cette petite révolte des Janissaires a jeté l’effroi au plus haut sommet du sérail. Dans sa panique, la présidence a tout lâché. La consigne a dû être, même prononcée d’une voix inaudible : « Tout doit rentrer immédiatement dans l’ordre ! A n’importe quel prix !»
Il ne fallait pas en effet que l’appel d’air prenne de plus grandes proportions, qu’il draine plus de policiers, qu’il devienne le point de ralliement d’autres contestataires, que les partis politiques ou des courants « underground » aient le temps d’exploiter l’aubaine.
Tant le ministre de l’Intérieur que le 1er ministre se sont exécutés avec la rapidité de l’éclair, payant le prix exigé sans marchander. Le danger a été écarté ? C’est ce que croit et veut accroire Sellal qui s’est félicité de ce « dialogue fraternel entre la base et le sommet », horrible vestige de la langue de bois d’antan. Mais il se trompe.
Il a été au contraire multiplié par on ne sait combien (on le saura après coup) car aucun grand conflit social ou politique à l’avenir ne connaîtra un dénouement « digne des sacrifices » de ses promoteurs s’il ne se déroule pas selon le protocole breveté par les policiers.
Tout le monde voudra avoir en face de lui non pas le premier ministre venu, mais le 1er ministre en personne. Et pas n’importe où : au siège de la présidence de la République, s’il vous plaît !
C’est ainsi que sont compris l’honneur et la justice chez nous ; « Nous sommes tous égaux !» rétorqueront les prochains manifestants, autorisés ou non, aux interlocuteurs qui leur offriront moins que cela.
Un syndicat d’enseignant vient d’annoncer une grève pour le 21 de ce mois alors que l’année scolaire vient à peine de commencer. Les Gardes communaux promettent une marche pour le 23 en demandant d’ores et déjà la démission du ministre de l’Intérieur, et la liste reste ouverte. Gageons qu’elle va s’emplir en peu de temps.
Et puis on ne sait pas ce qu’il va advenir du patron de la police : le maintenir à son poste serait maintenir la grogne volcanique en activité ; le révoquer serait ouvrir la porte à un précédent encore plus inflammable.
Qu’on le veuille ou non, il y aura un avant et un après la sortie des policiers dans la rue. Ils ont failli occuper la présidence de la République pour obtenir satisfaction, ils pourraient être tentés de refaire le coup pour d’autres raisons, comme par exemple refuser de réprimer des manifestations. Et si ce ne sera pas eux, ce sera leurs frères, leurs collègues d’autres corps ou d’autres fonctionnaires. On ne sait jamais puisque dans notre pays tout est devenu possible, y compris l’impossible.
Le 4e mandat, impossibilité qui a ouvert la voie à toutes les impossibilités, pouvait se rassurer en se disant qu’il a de quoi acheter la paix sociale au moins jusqu’en 2019. C’est vrai, car si l’Algérie cessait demain matin d’exporter ses hydrocarbures, elle tiendrait au moins trois ans par la grâce de ses réserves de change (200 milliards de dollars : 3 = 66,6, soit à peu près l’équivalent des importations annuelles actuelles).
Au passage, cette succession du chiffre 6 peut faire frémir d’effroi nos compatriotes chrétiens à qui elle rappelle « L’Apocalypse » de Jean et ce qu’il en dit : « Nul ne pourra acheter ou vendre s’il ne porte la marque, le nom de la bête ou le chiffre de son nom… Celui qui a de l’intelligence, qu’il interprète le chiffre de la bête, car c’est un chiffre d’homme : et son chiffre est 666 » (versets 15-18).
L’idée générale qu’on a du satanisme est qu’il est un culte rendu à Satan. Mais un juif Américain, Anton Szandor LaVey (1930-1997), a réformé dans les années 1960 cet ancien culte secret pour le ramener à une dimension purement humaine. Dans cette nouvelle conception, Satan est détrôné et l’ego humain mis à sa place.
L’homme doit être son propre dieu, la valeur supérieure à toute autre religion, philosophie, idéologie, traditions, société, nation, morale, « hya »…
On ne doit pas adorer Satan, on doit soi-même être Satan. Le « satanisme de LaVey » a été labellisé « satanisme moderne ». Il a survécu à son fondateur et possède des dizaines de milliers d’adeptes dans le monde. Dont en Algérie, même s’ils s’ignorent.
Cependant, des hommes comme Staline, Mao, Kim Il Sung et sa dynastie, Ceausescu, Castro, Saddam, Kadhafi, Moubarak, Mugabe, pour ne citer que ces despotes contemporains, n’ont pas attendu LaVey, dont ils n’ont peut-être jamais entendu parler, pour orchestrer un culte à leur gloire personnelle, n’hésitant pas, pour la plupart d’entre eux, à tuer et à emprisonner par milliers et millions leurs compatriotes pour rester au pouvoir.
Le « satanisme moderne » est plus dangereux que l’ancien culte satanique. PEUT ET DOIT ETRE QUALIFIE DE « SATANIQUE » QUICONQUE MET SON EGO ET SES INTERETS AU-DESSUS DES AUTRES, N’HESITANT PAS A LES UTILISER ET A LES SACRIFIER POUR PARVENIR A SES FINS DONT LA PLUS HAUTE EST DE DEMEURER SUR LE TRONE.
AUSSI PEUT-ON EN DEDUIRE QUE CEUX QUI ONT VOULU ET REALISE LE 4E MANDAT ONT OBEI A UN PLAN D’ESSENCE SATANIQUE QUI A MIS UNE NATION AUX PIEDS D’UN HOMME INVALIDE ET DE SON CLAN.
Boumediene s’était engagé dans la déclaration du 19 juin 1965 à construire avec l’équipe de putschistes qui l’entourait au premier rang desquels se trouvait Bouteflika, « un État qui survive aux évènements et aux hommes ». L’État qu’il a laissé n’a pas survécu entre 1988 et 1995 aux évènements d’Octobre. Il n’a pas survécu entre 2005 et 2014 à un seul homme, Bouteflika.
L’ETAT ALGERIEN N’EST PLUS QU’UNE CARPETTE SUR LAQUELLE CET HOMME ET LES SIENS SE DELECTENT A S’ESSUYER LES PIEDS.
Au printemps dernier, je ne comprenais pas l’acharnement mis à faire passer le 4e mandat avec un homme extrêmement diminué. C’est parce je le prenais pour une fin en soi alors qu’il n’était qu’un moyen : assurer la succession à laquelle je refusais de croire en me disant que ce serait trop gros, que les Algériens ne l’accepteraient pas. Aujourd’hui, je crois en cette possibilité qui, lorsqu’on l’intègre mentalement, éclaire subitement le reste.
C’est la seule hypothèse qui met de la cohérence entre des faits qui, considérés séparément, ne nous apprenaient rien. Elle devient le code qui permet l’accès à un fichier secret, la combinaison qui ouvre la porte d’un coffre-fort, le sésame avec lequel on entre dans la grotte merveilleuse d’Ali Baba pour ramasser à pleines mains pièces d’or, bijoux et trésors volés. Tout se tient, depuis le début, depuis toujours, et toutes les pièces rentrent dans le puzzle.
Oui, tout est devenu possible chez nous, y compris l’impossible, et les Algériens accepteront la prochaine « impossibilité » au nom de la « stabilité », de la « chèvre qui vole », de « takhti rassi » ou contre monnaie tentante et rassasiante.
Le satanisme est lié à l’hédonisme (matérialisme, consumérisme, argent, promotion sociale, prestige, plaisirs de la vie…) et c’est tout ce dont a envie l’écrasante majorité des Algériens. Il reste cependant un axiome : en science comme en politique, ce sont les minorités qui font l’Histoire.
NOUS NE SOMMES PLUS FACE AUX RUSES DE DJOUHA COMME JE LE CROYAIS INGENUMENT, MAIS FACE A DES PROCEDES SATANIQUES SANS SCRUPULES ET NE RECULANT DEVANT RIEN. IL EST DIFFICILE DE VOIR AUTRE CHOSE QUE DU SATANISME DANS L’EXFILTRATION DE GRANDS VOLEURS, DANS L’IMPUNITE ASSUREE A DES RESPONSABLES DANS DIVERS SECTEURS DONT LE NOM A ETE CITE DANS DES PROCES PUBLICS ET DES ENQUETES, DANS LE MAINTIEN AU SEIN DU GOUVERNEMENT DE PERSONNAGES SOUPÇONNES DANS DES AFFAIRES DE CORRUPTION, DANS LA NOMINATION A LA TETE D’INSTITUTIONS OFFICIELLES ET D’ORGANISATIONS IMPORTANTES DE PERSONNAGES HIDEUX ET HONNIS.
Nous sommes en présence d’une machination dont le compte à rebours a commencé avec l’annonce par Sellal de la candidature de Bouteflika à un 4e mandat. Ce n’était pas pour lui, ce n’était pas que pour lui, c’était le « top chrono » donné à la mise en marche du plan de succession.
C’est sur ce plan global qu’a dû porter l’accord, rendant secondaire le 4e mandat qui n’était plus la fin mais seulement le moyen. Il n’y avait ni conflit « en haut », ni divergences, mais juste des réaménagements à opérer en vue de la nouvelle époque et un timing à suivre. Si nous ne comprenions rien à l’acharnement du candidat impotent, « eux » savaient où ils allaient, appliquant une stratégie convenue.
La tactique ? Nommer aux postes-clés des fidèles recrutés sur la base des 4 critères énoncés plus haut ; faire passer les amendements constitutionnels dont on ne sait rien pour l’instant ; verrouiller et baliser le tout puis commencer à préparer les esprits à la succession telle qu’elle a été dessinée depuis 1999 ou récemment, il n’importe. En cas de troubles sociaux, céder aux demandes sociales, pourvu qu’elles ne soient pas politiques et n’entravent pas le plan.
C’EST UNE FAÇON D’ELEVER LE MAL AU-DESSUS DU BIEN, L’ENCANAILLEMENT AU-DESSUS DE L’HONNETETE, LE CYNISME AU-DESSUS DU SERIEUX, LE VOYOU AU-DESSUS DU FILS DE FAMILLE, LE MALFRAT AU-DESSUS DE L’ENTREPRENEUR COMPETENT.
C’est une manière de faire quitter le pays aux compétences, à l’intelligence, aux meilleurs. Fermer les dossiers de la corruption, c’est dire à tout le monde : « Allez-y, servez-vous mais tâchez de ne pas vous faire attraper ! ».
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LE SATANISME (« KHDAÏM ACH-CHITANE ») EST A L’ORIGINE DE LA DEMORALISATION DU PAYS, DE SA CLOCHARDISATION, DU LAISSER-ALLER DANS L’ADMINISTRATION, DE L’IMPUNITE DES CRIMINELS, GRANDS ET PETITS, DU NIHILISME QUI CARACTERISE LA MAJORITE DE NOS CONCITOYENS, DES SUICIDES, DE LA « HARGA », DES DEPARTS EN EXIL, DE L’ACCROISSEMENT DU NOMBRE DE FOUS…
Lorsqu’un homme politique arrive au pouvoir, il se trouve devant deux voies parallèles mais reliées à certains endroits par des ponts. Au-dessus de chacune de ces directions se trouve une plaque où il est écrit sur l’une : « Ce qui est bon pour moi » et sur l’autre « Ce qui est bon pour mon pays ».
Celui qui suivra la première voie en faisant de temps à autre des incursions sur l’autre pour faire illusion, s’évertuera au cours de son règne à ne rien faire qui mécontente le peuple, c’est-à-dire les réformes nécessaires à la poursuite du bien-être général et la sauvegarde des équilibres des comptes de la nation pour ne pas endetter les générations montantes. Il mentira à son peuple, lui cachera la vérité, appellera autour de lui des hommes dévoués à ses intérêts et aux leurs et agira selon le principe de « Après moi le déluge ! ».
Pris à son jeu, ne pouvant plus reculer, ne sachant pas faire autre chose ou parce que voulant délibérément du mal à son peuple, il fera du budget national une liste royale, favorisera l’importation sur la production, et accordera les marchés publics aux entreprises étrangères au détriment des locales. Toutes ses décisions convergeront d’un côté vers la sauvegarde du pouvoir, et de l’autre vers la fin programmée de son pays après lui.
Celui qui choisira l’autre voie, celle de l’intérêt de son pays, ignorera les ponts menant à la voie parallèle et fera l’exact contraire du précédent. Il dira toujours la vérité, bonne ou mauvaise, à son peuple, s’entourera des hommes les plus compétents et les plus intègres du pays pour trouver les meilleures solutions à ses problèmes, et laisser son pays après lui dans un meilleur état que celui où il l’a trouvé.
LE BUT SUPREME DU SATANISME EST D’ENTRAINER LE MAXIMUM DE MONDE DANS L’ACCOMPLISSEMENT DU MAL (INDIVIDUALISME, TRANSGRESSIONS DES REGLES ET DES LOIS, INTOLERANCE, VIOLENCE…), D’AMENER LES GENS A RIVALISER DANS LE MAL POUR SAUVER SA PEAU (EGOÏSME, IRRESPECT DES AUTRES, ABSENCE DE CIVISME…), MONTER EN HIERARCHIE, S’ENRICHIR ET, POUR QUELQUES-UNS, ARRIVER AU POUVOIR.
C’est le sens de la citation de John Milton, un poète anglais du XVIIe siècle que ses compatriotes placent au même niveau que Shakespeare, et de la formule algérienne dont le caractère judicieux se vérifie dans notre vie nationale actuelle.
Quand, en effet, l’Algérien n’y voit plus clair dans une affaire et flaire l’embrouille, il a un mouvement de recul comme pour s’éloigner du mal et lâche, excédé : « awwah ! hadhi khdaïm ach-chitane ! » (« C’est l’œuvre du diable »).
(« LE SOIR D’ALGERIE » DU 19 OCTOBRE 2014)