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ALGERIE : L’ETAT DE QUATRE SOUS

by admin

L’Algérie du pouvoir n’est pas viable, ses jours sont comptés, tandis que l’Algérie du peuple est en ‎train de se consolider à travers les épreuves qu’il lui inflige régulièrement.

La révolution pacifique ‎qui a été rendue impossible va tôt ou tard devenir une révolution incontrôlable. Jusqu’à ce que ‎l’Algérie du pouvoir devienne l’Algérie du peuple, lavée par la révolution citoyenne.

Il vaut mieux ‎qu’il réfléchisse à la manière de remette les clés au peuple et de s’en aller avant d’être pris dans un ‎incendie qu’aucun canadair n’éteindra.

L’Algérie du pouvoir née en juillet 1962 d’un coup d’État qui l’a détournée des idéaux de la ‎révolution du 1er novembre 1954 s’approche de sa fin. Elle est en cours d’être évincée du champ ‎gravitationnel de l’Algérie citoyenne.

Ce qui meurt dans l’esprit, dans la conscience et dans le cœur ne tarde pas à mourir ‎dans la réalité. Or tout montre que les Algériens vomissent ce pouvoir, le plus médiocre de son ‎histoire.‎

Si l’Algérie du pouvoir n’a jamais été aussi près de sa perte, l’Algérie du peuple n’a jamais été aussi ‎proche de la réalisation des promesses de Novembre : asseoir un État démocratique et social sur la ‎volonté et la souveraineté populaire.

L’État qui dirige actuellement l’Algérie est, comme chacun sait, un État dont la Constitution, le ‎président et le parlement n’ont recueilli en moyenne que 4% des suffrages populaires, frange ‎formée en majorité de personnes dont le vote est une obligation dans le sens où ils sont ses ‎obligés, serviteurs ou profiteurs.

L’Algérie du pouvoir (RADP) n’a plus de fondements Républicains, Démocratiques ou Populaires. ‎Quel est le nom qui convient à un pouvoir qui repose sur 4 % de son corps électoral ? Dictature ? ‎Ploutocratie ? Maffiocratie (« Issaba ») ? Junte militaire ?‎

C’est, dans le meilleur des cas, un État de « quatre sous » (« rab’aa douro ») selon la vielle ‎expression populaire par laquelle on désigne ce qui est de bien peu de valeur, de très peu de ‎crédibilité, le bas de gamme (en arabe algérien, « kach Bakhta »).

Ce pouvoir illégitime a fait tout ce qu’il ne fallait pas faire pour désespérer le peuple dont il s’est ‎définitivement désarrimé, et a fait tout le mal qu’il pouvait soit par mépris, soit par incompétence. ‎Lui a choisi de cumuler les deux.

Tebboune a sifflé la fin de la partie le jour où il a déclaré qu’il n’avait que faire du vote du peuple. ‎Jamais personne n’a commis pareille bévue, aucun homme politique doué de raison ne s’est ‎permis une telle bravade en public.‎

Le temps officiel a été consommé en trois étapes : une fausse élection présidentielle, un ‎référendum négatif et une Assemblée nationale à quatre sous « élue » avec 4% des voix.

L’Algérie ‎joue maintenant le temps perdu avant d’éventuelles prolongations, après quoi il faudra un gagnant ‎et un perdant. Les prolongations, ce seront les élections communales et wilayales.‎

Dirigé par l’arrière-ban qui était en service sous les Bouteflika, cet État va dilapider les quatre sous ‎de réserves de changes qui n’ont pas été volées au temps des Bouteflika dans des actions à visée ‎populiste.

Un État de cet acabit, diminué à ce point, peut se couper en quatre, se démener dans ‎tous les sens, mentir comme un arracheur de dents, jamais il n’arrivera au rendement d’un État ‎légitime. Tout ce qu’il fera passera pour des remèdes à quatre sous, à deux balles.

Le Ciel, la terre, le feu, les crues et le peuple algérien sont entrés simultanément dans une grande colère contre cet ‎État dépourvu de légitimité et d’intelligence.

Le découplage de la Kabylie du reste du pays a été ‎pensé et voulu par le pouvoir. Les mâchoires de l’étau ont pour nom CHENGRINA et BENGRIHA.‎

Cet État de quatre sous ne peut pas résister au mauvais temps s’il s’installe durablement. Les ‎marches sahariennes contre le chômage, les « coupures » de routes pour protester contre les ‎coupures d’eau, le débordement des structures sanitaires par la montée en flèche des variants du ‎Covid, la dépréciation continue du dinar, tous ces indices montrent que le pays veut en finir avec le ‎plus mauvais pouvoir connu par les Algériens.‎

Le martyre infligé au jeune Djamel Bensmail (Allah irahmou) par des mains criminelles à Larbaa Nath ‎Irathen aux cris de « pouvoir assassin !», et les paroles de haute teneur morale de son père, ‎resteront dans les mémoires comme les auspices sous lesquels s’est engagée l’Algérie unie et ‎solidaire dans l’heur et le malheur.

Les autorités morales et administratives de Larbaa Nath Irathen pourraient songer à inscrire son ‎nom sur une stèle dédiée à l’idéal d’unité nationale pour lequel il est mort à l’instar des ‎‎« chouhada » tombés dans la région entre 1847 et 1962.

J’irai personnellement m’incliner ‎devant elle.‎

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