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FRANCE : LA GUERRE CIVILE AUX PORTES ?

by admin

Des milliers de militaires français de tous rangs à la retraite, en réserve ou en activité, ont soutenu ‎la « Lettre ouverte » adressée aux « Gouvernants de la France » en la personne du président de la ‎République, des membres du gouvernement et des parlementaires.

Elle avait été initialement postée ‎sur un site dédié aux militaires à la retraite dénommé « Place d’armes », avant d’être reprise par un ‎média connu pour son positionnement aux confins de la droite traditionnelle.‎

Cette lettre au ton martial et dont les termes résonnent comme une dernière sommation avant tir ‎réel a été présentée par les médias, peut-être pour en adoucir la dureté, comme étant une ‎‎« tribune ».

Or elle ne reflète pas une opinion, sens généralement accordé à ce mot, mais contient ‎des injonctions aux gouvernants d’« agir » avant le déclenchement d’une « guerre civile » qui ‎entraînerait des « milliers de morts » dont ils seraient tenus pour responsables.

Devant le tribunal ‎de l’histoire ou un tribunal militaire ? La lettre ne le dit pas.‎

Des commentateurs ont vu dans sa publication le 21 avril un rapprochement délibéré avec la date ‎du putsch des généraux contre la politique du président Charles de Gaule soutenu par 75% de la ‎population française qui avait répondu par « Oui » en janvier 1961 à la question sur ‎l’autodétermination de l’Algérie.

Soixante ans se sont écoulés depuis sans qu’on se soit posé la question de savoir ce qu’auraient fait ‎ces généraux si leur putsch avait réussi. Ce n’est sans doute plus intéressant pour le passé, mais ‎pour l’avenir si.

Un avenir qui pourrait commencer l’an prochain si Mme Marine Le Pen gagnait ‎l’élection présidentielle grâce, notamment, à cet appel d’air auquel elle a applaudi des deux mains ‎quand elle apprit que 58% des Français en approuvaient le contenu.‎

Consacrons-y une minute quand même pour dire que probablement le monde se serait réveillé ‎avec une « Algérie française » dirigée par une junte militaire apatride soutenue par un million de ‎‎« Pieds-Noirs » avec en face d’eux, sur le terrain, dix millions d’Algériens engagés depuis plus de six ‎ans déjà dans une guerre de libération et, à l’extérieur, l’Etat français, le peuple français, l’ONU et ‎le reste du monde. ‎

Quel nom aurait été donné à cette république « Afrikaner » et pour quel projet ? A moins qu’ils ‎n’eussent sous le Képi une coction secrète, une potion magique, quelque « poudre d’intelligence » ‎qui les aurait fait réussir là où l’Etat français a échoué après cent-trente ans de ni guerre, ni paix…

A cette question le terroir algérien aurait, pour sa part, répondu à la façon de Djouha le jour où on ‎lui vola ses chaussures à la mosquée.

Il pesta, tempêta et menaça les gens du village qu’il ferait ce ‎que son père avait fait autrefois si on ne lui rendait pas immédiatement ses chaussures.

Pensant ‎qu’il allait lui arriver ce qui était arrivé à l’Egypte avec Moïse mais tenaillé aussi par la curiosité, le ‎village se dépêcha de lui trouver une nouvelle et belle paire qu’il chaussa avant de laisser ‎tomber : « Il est rentré pieds nus ! » C’est ce qu’ont fait les généraux putschistes de 1961.

Voyons maintenant ce que leurs émules d’aujourd’hui feraient si ceux qu’ils appellent avec un ‎mépris perceptible les « Gouvernants de la France » refusaient d’exécuter leurs sommations de ‎mettre fin dans les plus brefs délais au « délitement » du pays.‎

De quoi s’agit-il ? Essentiellement de l’« incommodo » qui s’élargit sans cesse entre les Français ‎d’avant les indépendances et les immigrés venus d’Afrique du Nord et d’Afrique noire après, et ‎devenus français. Un pourcentage infime de leur progéniture a été gangréné par l’islamisme ‎politique, social et culturel, les éloignant des normes et formes de vie au sein de la majorité des ‎Français de souche.‎

Les premiers continuent de voir dans les seconds des « invités » (selon le mot de François Fillon) et ‎attendent d’eux qu’ils se comportent comme tels, tandis que ces derniers sont convaincus que les ‎premiers les ont parqués dans des cités-dortoirs et confinés dans des statuts dévalorisants qui ne ‎leur laissaient d’autre choix que le repli sur soi et la vie entre soi.

L’interdiction infligée à Benzema de jouer en équipe nationale de football, et le sacre de l’imam ‎Chelghoumi comme phare de la pensée islamique moderne, sont deux exemples de ces statuts : ‎l’un des meilleurs joueurs de France privé d’un statut mérité, et l’un des plus mauvais ‎représentants de l’islam de France en termes intellectuels imposé comme modèle rêvé du ‎musulman parfait.‎

Cet « incommodo », né d’un quiproquo entre ce qu’énonce le droit et ce que montre la vie de tous ‎les jours a donné des cheveux blancs et des sueurs froides à des générations d’hommes politiques ‎de tous bords au cours des dernières décennies.

Là où la politique, la réflexion, la vision de long ‎terme, la rationalité, la compétence peinent à trouver des solutions, comment l’esprit militaire ‎formé à l’art de tuer et de détruire pourrait-il faire mieux par la seule vertu de la manière forte ?

Que feraient des militaires de plus ou de mieux que des hommes d’Etat, des gestionnaires ‎chevronnés et des intellectuels éclairés rompus à l’art de résoudre civilement, pacifiquement, ‎démocratiquement, les problèmes qui se posent à la société française ? ‎

Les solutions aux questions qui agitent la France tardent à venir, c’est un constat, mais cela ne veut ‎pas dire qu’elles n’existent pas. Elles n’ont pas encore été trouvées parce qu’on ne cherche que ‎d’un côté.‎

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