Le « Rassemblement national DEMOCRATIQUE » (RND), enfant adultérin de la fraude électorale et du « Système » vient, par la voix de son porte-parole officiel, de demander publiquement sur une chaîne de télévision, celle-là même qui a été utilisée pour abattre Tebboune, l’ouverture de poursuites judiciaires contre moi.
Voilà encore une « daltonnerie » (des frères Dalton, en anglais « Dalton Gang », la fameuse bande dessinée connue sous le nom de « Lucky Luke » de Morris et Goscinny,) mal embouchée qui se terminera forcément mal.
Je ne sais pas si cette déclaration est le braillement personnel du valet en question, ou l’acte préliminaire d’un plan destiné à me faire taire par tous les moyens. En tout cas, et quoiqu’il arrive, je ne me tairai pas avant 2019 et au-delà inchallah.
Je ne réponds pas d’habitude à la valetaille, mais là il ne s’agit pas du point de vue d’un domestique tombé dans l’oreille d’un ou d’une collègue de cuisine, mais de la position officielle d’un parti dont le premier responsable n’est autre que le Premier ministre qui a autorité sur le ministère de la Justice.
Sans oublier que le président du Conseil supérieur de la magistrature qui coiffe l’appareil judiciaire est le président de la République.
Le porte-parole du « Rassemblement national DOMESTIQUE » (RND) s’étonne à la manière d’un dictateur courroucé de ce que la Justice ne se soit pas encore mise en branle pour engager des poursuites judiciaires contre moi, en comptant que celle-ci comprenne que l’ordre ne vient pas de son humble personne mais de « plus haut ». Il est possible aussi qu’il ne s’adresse pas à elle, si elle a déjà été instruite, mais à l’opinion publique pour la préparer à ma répression sur des bases « légales ».
C’est un peu ce qui s’est passé en juin 1998, quand le Parquet d’Alger s’était « auto-saisi » sur ordre du général Betchine, et que j’ai été conduit manu militari par la police au commissariat central d’Alger où j’ai été interrogé pendant deux jours sur mon prétendu manque de respect audit général.
J’ai été finalement relâché, comme j’ai été relaxé en 1991 par le tribunal de Birmandreis après le dépôt de plainte contre moi par le ministère de la Défense nationale pour « atteinte à corps constitué ».
A ce jour le « système » ne m’a pas pardonné l’« affaire Betchine ». Il a même réussi à me transformer, aux yeux de beaucoup de compatriotes naïfs, en coupable alors que j’étais la victime.
Je suis aujourd’hui une victime parmi quarante millions d’autres de la mauvaise gestion du pays, de l’humiliation d’être gouverné par un homme qui n’en a plus les capacités physiques et intellectuelles, et de ce qui se trame à l’approche de 2019 au péril de notre avenir. C’est en écrivant cela que j’aurais manqué de respect à la personne du Président et à l’institution présidentielle ?
Je décris une réalité physique et morale : il est anormal qu’un homme dans sa condition dirige un pays. Un homme sain d’esprit et de corps ne pense pas et n’agit pas de la manière qui lui est imputée depuis plus d’un mois. Que la domesticité du « système » dans les partis politiques et les institutions étatiques veuille faire croire que c’est moi « l’anomalie », ne changera rien à la réalité. On dira juste : l’alliance du mal et de la force brute veut emprisonner ou à tout le moins censurer la vérité.
C’est moi qui suis en droit d’engager des poursuites judiciaires contre ce valet pour manque de respect aux motifs suivants :
1) Il a parlé de moi en utilisant le qualificatif « individu », mot qui lui convient à lui, l’archi-inconnu et ignorant qui ne sait pas, malgré la blancheur de sa tignasse, que je suis connu depuis les années 1970, sous Boumediene puis Chadli, quand d’éminents hommes de pensée algériens comme le Dr Abdallah Cheriet écrivaient sur moi de longs articles dans la presse nationale.
Que d’anciens dirigeants de la Révolution m’écrivaient des lettres au journal où paraissaient mes articles pour me rencontrer (Ben Khedda), et que d’illustres figures de l’histoire nationale comme Ferhat Abbas, Ben Bella, Hocine Lahouel, Abderrahman Kiouane, Abdelmadjid Méziane, Amar Ouamrane et d’autres étaient heureux de me recevoir chez eux ou sur leur lieu de travail pour discuter de mes écrits.
J’avais à peine 21 ans lorsque d’éminents orientalistes citaient mon nom dans leurs ouvrages, et la trentaine quand mes écrits étaient repris par la presse internationale.
2) J’avais 22 ans lorsque Bouteflika et moi avons échangé la première poignée de mains. C’était le 3 mars 1972 à la résidence de l’ambassadeur du Maroc à Alger (face au Palais du peuple), et c’est le Dr Khaldi (je sais que ce nom ne dit rien à la valetaille) qui avait fait les présentations entre nous.
La seconde fois, c’était le 3 mars 1994 à l’hôtel Saint-Georges (« al-Djazaïr »), à la réception donnée par l’ambassadeur du même pays (drôle de coïncidence), lorsqu’il est venu à moi et m’a raconté pourquoi il avait décliné l’offre des militaires de prendre le pouvoir.
En 1990, il m’avait envoyé quelqu’un dont je peux divulguer le nom pour le rencontrer, mais j’avais refusé. Tout comme en 1999 où il avait tout fait (par le biais de Larbi Belkheir et de l’honorable Ahmed Bensaadoun) pour que nous nous rencontrions, mais en vain.
3) Le valet affirme que j’ai utilisé le mot « ghachi » pour insulter le peuple algérien parce qu’il n’avait pas voté pour moi, alors que j’ai prononcé ce terme vingt mois avant l’élection à laquelle il fait allusion. C’était dans l’émission « lika as-sahafa », en mars 1990, et la vidéo se trouve sur ma page Facebook.
4) Le valet ordonne à la justice de me « remettre à ma place ». Mais ma place, j’y suis, je ne l’ai pas quittée depuis 1970. C’est l’écriture sur les méfaits du « système » de 1971 à 2017, et je défie quiconque de trouver des contradictions ou des « changements de veste » entre ces deux dates. Beaucoup de ces écrits sont sur ma page Facebook.
Il me reste à m’expliquer sur comment et pourquoi je suis entré au Gouvernement (de l’Algérie et non de Bouteflika), et je le ferai comme je l’ai promis. Si je ne l’ai pas fait jusqu’ici, c’est par respect pour notre misérable Etat, et non parce que j’aurais quelque chose de honteux à cacher.
Ce valet qu’on a chargé ce matin, juste après la réunion des partis de l’Alliance satanique dans le bureau du Premier ministre, estime que ma place est en prison ou sous terre. Qu’aurait-il fait s’il n’avait pas été un simple domestique, mais chef d’état-major de l’Armée, patron de la gendarmerie ou de la police ?
Qu’on me remette à ma place par des contre-écrits, des contre-arguments, des analyses et des réfutations écrites ou télévisées, je veux bien. Malheureusement la valetaille n’écrit pas, ni ses maîtres d’ailleurs.
Mais enjoindre qu’on engage des poursuites judiciaires, policières, militaires ou peut-être même mafieuses contre moi, c’est du daltonisme au double sens du terme (digne des frères Dalton, et défaut de la vision qui fait prendre une couleur pour une autre).
Quelle serait la réaction des Algériens ? De penser que maintenant un valet peut instrumentaliser publiquement la justice ? Que le Président, ou ceux qui parlent et décident en son nom, l’ont chargé de ce rôle ? Que « Ennahar TV » doit m’accorder l’exercice du droit de réponse pour que je remette à sa place, aux cuisines du système, cet innommable valet ? On verra…
13 septembre 2017